L'euro reculait face au billet vert vendredi en début d'échanges européens, sous 1,29 dollar, avant la réunion du G20 finances à Londres samedi, tandis que le franc suisse restait faible après sa chute de la veille due à la décision de la banque centrale de baisser ses taux.
Vers 10H00 GMT (11H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,2894 dollar contre 1,2916 jeudi soir vers 22H00 GMT.
L'euro avançait, en revanche, face à la devise nipponne à 126,82 yens contre 126,24 la veille.
Le dollar reprenait lui aussi un peu de hauteur face au yen à 98,27 yens contre 97,70 la veille.
L'euro limitait ses pertes avec l'espoir des marchés dans l'attente de la réunion du G20 Finances tandis que la Chine et le Japon évoquaient la possibilité de nouveaux plans de relance pour combattre la crise.
Les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 se réunissent samedi à Londres avant le sommet du 2 avril. Mais l'unité de façade au sein de ce club de grands pays industrialisés et émergents s'est fissurée, les Américains demandant de nouveaux plans de relance auxquels les Européens rechignent, arguant de la nécessité plutôt de renforcer la régulation financière, ce qui pourrait, au terme de la réunion, peser sur le cours de la monnaie unique.
L'euro avait été le principal bénéficiaire avec le dollar de la décision de la Banque nationale suisse jeudi de baisser son taux directeur de 0,25 point pour le ramener à une marge de fluctuation de 0 à 0,75%, son plus bas niveau depuis 2003. Dans la foulée, la monnaie helvétique avait perdu en quelques heures 3% de sa valeur face à l'euro.
Elle restait faible vendredi.
"La justification annoncée de cette mesure était les tensions déflationnistes (...) tandis qu'une forte contraction du PIB pourrait renforcer le risque que ces tensions soient durables", commentait Derek Halpenny, de Bank of Tokyo-Mitsubishi.
"Etant donné que la Suisse est une petite économie ouverte, le niveau de sa monnaie joue un rôle important" soulignait cependant l'analyste, pointant la possibilité que le Japon suive l'exemple helvète, en dépréciant le yen de facto, afin de soutenir ses exportations.
Des baisses notables sur le yen et le franc suisse, monnaies qui n'ont pas été affectées par la crise car considérées comme valeurs-refuges par les investisseurs, profiteraient également aux pays émergents en Europe dont une large partie des emprunts est établie dans ces devises, selon M. Halpenny.
En ce qui concerne le yuan, la Chine a insisté vendredi sur le fait qu'elle ne céderait pas aux pressions internationales visant à infléchir sa politique de taux de change.
"A un moment où le déficit américain explose, des réticences chinoises à acheter des bons du Trésor et des obligations d'Etat poseraient un sérieux problème aux Etats-Unis et au dollar" estimaient en outre les analystes de Commerzbank.
Vers 10H00 GMT, le franc suisse remontait un peu par rapport à l'euro à 1,5314 franc suisse, et reculait face au billet vert à 1,1867 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique reprenait du terrain face au billet vert à 1,4023 dollar, ainsi que face à l'euro à 92,03 pence.
L'once d'or cotait 921,10 dollars contre 925,25 dollars la veille au fixing du soir.
Cours de vendredi cours de jeudi
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10H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,2894 1,2916 EUR/JPY 126,82 126,24 EUR/CHF 1,5314 1,5321 EUR/GBP 0,9203 0,9264 USD/JPY 98,27 97,70 USD/CHF 1,1867 1,1860 GBP/USD 1,4023 1,3940