La Bourse de New York limitait ses gains mercredi à la mi-séance, sur un marché partagé entre la tentation d'empocher des profits après le fort rebond de la veille et la bonne tenue des valeurs bancaires: le Dow Jones gagnait 0,32% et le Nasdaq 0,93%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 22,46 points, à 6.948,95 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 12,65 points, à 1.370,93 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 montait quant à lui de 4,90% (4,90 points), à 724,50 points.
Mardi, Wall Street avait réalisé sa plus belle séance depuis novembre, portée par l'envolée des valeurs financières après les commentaires de la banque Citigroup sur sa rentabilité: le Dow Jones avait gagné 5,80%, le Nasdaq 7,07% et le S&P 500 6,37%.
En hausse en matinée, les indices de la première place financière mondiale ont cédé l'essentiel du terrain à l'approche de la mi-séance, le Dow Jones effectuant même une brève incursion en territoire négatif.
"Après une forte progression, il est naturel d'observer quelques prises de bénéfices", a jugé Anthony Conroy, vendeur d'actions pour BNY ConvergEx Group.
"On a touché un plancher, mais ce n'est probablement pas +le+ plancher, et il faut s'attendre à davantage de statistiques économiques pas terribles", a-t-il ajouté.
"Le marché se tient plutôt bien", a toutefois estimé M. Conroy, grâce à de "bonnes nouvelles dans le secteur financier".
"Le marché continue de s'accrocher à l'espoir que les dépréciations d'actifs vont bientôt s'arrêter et que les banques vont redevenir rentables", a expliqué Nathan Topper, d'Economy.com (agence Moody's).
Dans un mémo interne, l'ex-numéro un mondial de la finance Citigroup a indiqué mardi qu'il avait été de nouveau bénéficiaire en janvier et février, après avoir enregistré en 2008 plus de 18 milliards de dollars de pertes.
Mais "la rentabilité des opérations ne sont pas le problème des institutions financières. Ce sont les dépréciations d'actifs et les actifs toxiques", ont nuancé les analystes de M. Ramsey King.
Le titre ne prenait plus que 2,76% à 1,49 dollar mercredi, contre plus de 10% en début de séance, après un bond de près de 40% la veille. Bank of America progressait de 3,76% à 4,97 dollars, JPMorgan Chase 1,74% à 19,84 dollars et Morgan Stanley 8,73% à 22,66 dollars.
Alcoa cédait 2,30% à 5,98 dollars. Selon son PDG Klaus Kleinfeld, le producteur d'aluminium n'exclut aucun moyen, y compris la participation d'une autre entreprise dans le groupe ou une réduction de dividende, pour faire face à la crise.
Le groupe pétrolier ConocoPhillips (+1,53% à 38,58 dollars), qui a essuyé 17 milliards de dollars de pertes l'an dernier, a annoncé qu'il entendait réduire ses coûts "contrôlables" de 10% cette année, avec des réductions d'effectifs qu'il n'a pas chiffrées.
Le fabricant de mémoires DRAM Rambus gagnait 4,13% à 9,09 dollars. Il a réglé un contentieux avec son concurrent sud-coréen Hynix portant sur la violation de ses brevets.
Le secteur technologique, déjà très recherché mardi, continuait d'afficher de fortes progressions, comme les fabricants d'ordinateurs Hewlett-Packard (+4,77% à 28,33 dollars) et Dell (+2,06% à 8,93 dollars).
Leur concurrent Apple prenait 4,86% à 92,83 dollars. Il a annoncé le lancement d'une nouvelle version de son baladeur numérique iPod Shuffle, le plus petit de la gamme.
Le marché obligataire reculait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,025% contre 2,982% mardi soir et celui à 30 ans à 3,750% contre 3,707% la veille.