
La Bourse de Paris a terminé en petite hausse mercredi, le CAC 40 prenant 0,39%, dans un marché ralentissant le rythme après son fort rebond de la veille mais toujours entraîné par la forte progression des valeurs financières.
L'indice vedette a gagné 10,52 points à 2.674,20 points, dans un volume d'échanges de 3,679 milliards d'euros. Mardi, il avait rebondi de façon spectaculaire, grimpant de 5,73%, sa meilleure performance depuis le début de l'année.
Francfort a engrangé 0,70%, mais Londres a perdu 0,58%. L'Eurostoxx 50 a pris 0,69%.
La place parisienne, qui avait ouvert en légère baisse, s'est ressaisie dans la matinée, accélérant son rythme après l'ouverture de Wall Street, puis a nettement réduit ses gains en fin de séance, imitant là aussi le marché new-yorkais, qui pâtissait notamment de prises de bénéfices.
"Le marché reprend son souffle", explique Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities, soulignant toutefois que "les banques sont à la fête".
Les valeurs financières ont en effet continué de mener la danse, comme la veille, avec Dexia s'envolant de 33,55% à 1,68 euro, et finissant au sommet de la cote. Axa a de son côté gagné 7,76% à 7,60 euros, BNP Paribas 2,87% à 27,41 euros, Société Générale 2,69% à 21,56 euros et Crédit Agricole 0,81% à 6,96 euros.
Selon le vendeur d'actions, les investisseurs attendent l'audition jeudi du secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner devant la Commission du budget du Sénat sur le projet de budget 2010.
Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke devrait lui aussi s'exprimer. "Il a déjà tenu des propos très amicaux vis-à-vis des marchés hier", observe M. de Villepion.
"Les régulateurs doivent agir avec vigueur, comme nous le faisons déjà, pour empêcher les faiblesses des institutions financières majeures en terme de capitalisation, de gestion des liquidités et de gestion du risque qui ont été révélées par la crise", a déclaré mardi M. Bernanke.
"Les autorités américaines, après une période de flottement, semblent reprendre les choses en main", estime M. de Villepion.
Ce qui est bienvenu alors que "le marché vient de vivre un premier trimestre 2009 catastrophique", ajoute-t-il.
Les valeurs automobiles ont aussi nettement grimpé, à l'image de Peugeot (+6,78% à 14,80 euros) et Renault (+8,46% à 13,14 euros) sur fond de rumeurs de marché évoquant une fusion entre les deux constructeurs français.
"Nous démentons, ce n'est pas à l'ordre du jour", a déclaré une porte-parole de Renault à l'AFP. Un porte-parole de PSA a également apporté un "démenti officiel".
A l'inverse, JCDecaux s'est effondré (-18,69% à 8 euros) après avoir vu son bénéfice net chuter en 2008 et prévu un recul de l'activité à périmètre et taux de changes constants en 2009.