L'euro était requinqué face au billet vert, mardi en fin d'échanges européens, par un retour de confiance sur les marchés à la faveur du discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke, et l'annonce de Citigroup sur sa rentabilité.
A 17H00 GMT (18H00 à Paris), la monnaie unique européenne s'échangeait à 1,2740 dollar contre 1,2602 la veille à 22H00 GMT.
Elle s'appréciait aussi face au yen à 125,27 yens contre 124,49 la veille au soir.
Le dollar reculait face à la devise nipponne à 98,25 yens contre 98,83 lundi.
En milieu d'échanges européens, l'euro est repassé au-dessus de 1,28 dollar et a touché 1,2822 dollar, un plus haut depuis le 25 février.
La monnaie unique, considérée comme un valeur risquée par rapport aux autres devises, a gagné du terrain avec un retour de confiance sur les marchés rassurés par les propos de Ben Bernanke.
Pour M. Bernanke, une des clefs de la réforme financière passe par un règlement du problème des institutions trop importantes pour pouvoir faire faillite sans conséquences dommageables pour l'ensemble du système.
A cet égard, "les régulateurs doivent agir avec vigueur, comme nous le faisons déjà, pour empêcher les faiblesses des institutions financières majeures en terme de capitalisation, de gestion des liquidités et de gestion du risque qui ont été révélées par la crise", a-t-il déclaré.
Indépendamment de la question de son rendement, qui pourrait diminuer avec une nouvelle baisse de taux, la monnaie unique a en outre profité des propos de plusieurs membres de la Banque centrale européenne (BCE).
Parmi eux, Lorenzo Bini Smaghi a affirmé que la Banque n'hésitera pas à réduire à zéro ses taux directeurs si l'économie de la zone euro était menacée de déflation, signe d'une prise de conscience de la gravité de la situation en Europe.
"Le dollar est plus faible face aux principales devises, les perspectives continuant de se détériorer à l'HORIZON de l'économie mondiale alors que les investisseurs nourrissent peu d'espoirs quant à l'issue de la réunion du G20 Finances (samedi et dimanche à Londres)" commentait Audrey Childe-Freeman, de Brown Brothers Harriman.
"Cependant, une sorte de ton plus positif a semblé émerger sur les marchés avec l'annonce de Citigroup (...) cela ne devrait pas suffire pour soutenir le goût du risque très longtemps mais a tout de même apporté un soulagement temporaire mardi" estimait l'analyste.
Dans un mémo interne, l'ex-numéro un mondial de la finance, qui avait enregistré en 2008 plus de 18 milliards de dollars de pertes et a été massivement renfloué par les pouvoirs publics américains, a indiqué qu'il avait été de nouveau bénéficiaire en janvier et février.
La livre sterling, de son côté, qui avait commencé la semaine sur une glissade et était repassée lundi sous 1,10 euro pour la première fois depuis le 29 janvier, a touché un nouveau plus bas depuis cette même date, toujours plombée par des craintes sur la santé du secteur bancaire britannique après la nationalisation de Lloyds, selon les analystes de BNP Paribas.
La livre britannique remontait face au billet vert, à 1,3845 dollar, mais reculait encore face à l'euro à 92,10 pence.
Le franc suisse baissait par rapport à l'euro à 1,4704 franc suisse, remontait face au billet vert à 1,1530.
L'once d'or cotait 901,50 dollars au fixing du soir contre 923,75 dollars la veille.
Le yuan valait 6,8401 yuans pour un dollar en clôture contre 6,8411 yuans la veille.
Cours de mardi cours de lundi
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17H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,2740 1,2602 EUR/JPY 125,27 124,49 EUR/CHF 1,4704 1,4616 EUR/GBP 0,9210 0,9146 USD/JPY 98,25 98,77 USD/CHF 1,1530 1,1595 GBP/USD 1,3845 1,3776