L'euro consolidait ses gains face au billet vert, s'affichant au-dessus de 1,28 dollar mardi en milieu d'échanges européens, renforcé par un retour de confiance sur les marchés à la faveur du discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke.
A 14H00 GMT (15H00 à Paris), la monnaie unique européenne s'échangeait à 1,2801 dollar contre 1,2602 la veille à 22H00 GMT.
Elle s'appréciait aussi face au yen à 125,98 yens contre 124,49 la veille au soir.
Le dollar reculait face à la devise nipponne à 98,41 yens contre 98,83 lundi.
En milieu d'échanges européens, l'euro est repassé au-dessus de 1,28 dollar et a touché 1,2822 dollar, un plus haut depuis le 25 février.
La monnaie unique, considérée comme un valeur risquée par rapport aux autres devises, a gagné du terrain avec un retour de confiance sur les marchés rassurés par les propos de Ben Bernanke.
Pour M. Bernanke, une des clefs de la réforme financière passe par un règlement du problème des institutions trop importantes pour pouvoir faire faillite sans conséquences dommageables pour l'ensemble du système.
A cet égard, "les régulateurs doivent agir avec vigueur, comme nous le faisons déjà, pour empêcher les faiblesses des institutions financières majeures en terme de capitalisation, de gestion des liquidités et de gestion du risque qui ont été révélées par la crise", a-t-il déclaré.
Indépendamment de la question de son rendement, qui pourrait diminuer avec une nouvelle baisse de taux, la monnaie unique a en outre profité des propos de plusieurs membres de la Banque centrale européenne (BCE).
Parmi eux, Lorenzo Bini Smaghi a affirmé que la Banque n'hésitera pas à réduire à zéro ses taux directeurs si l'économie de la zone euro était menacée de déflation, signe d'une prise de conscience de la gravité de la situation en Europe.
Mais la future stratégie de la BCE ne semble pas faire consensus au sein du conseil : ainsi l'Allemand Axel Weber a redit mardi, à l'occasion de la présentation des comptes annuels de la Bundesbank, qu'il était opposé à un taux directeur inférieur à 1% (il est actuellement à 1,50%).
L'euro a pu par ailleurs trouver un soutien dans les propos du président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, qui a prévenu lundi qu'il n'était "pas question" d'accélérer l'entrée dans la zone euro des pays d'Europe de l'Est face à la crise économique, comme le demandent certains, ou d'assouplir les critères d'accession.
Cependant, les investisseurs attendent encore une rencontre entre le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner et le ministre chinois des affaires étrangères Yang Jiechi à Washington mercredi, ainsi que la réunion ce week-end à Londres du G20 Finances, portant sur la crise économique et qui prélude au G20 des chefs d'Etat au mois d'avril.
La livre sterling, de son côté, qui avait commencé la semaine sur une glissade et était repassée lundi sous 1,10 euro pour la première fois depuis le 29 janvier, a touché un nouveau plus bas depuis cette même date, toujours plombée par des craintes sur la santé du secteur bancaire britannique et l'annonce de mesures d'assouplissement quantitatif en Grande-Bretagne.
La livre britannique remontait face au billet vert, à 1,3845 dollar, mais reculait encore face à l'euro à 92,47 pence.
Le franc suisse baissait par rapport à l'euro à 1,4717 franc suisse, remontait face au billet vert à 1,1496.
L'once d'or cotait 934,75 dollars au fixing du matin contre 923,75 dollars la veille au soir.
Le yuan valait 6,8401 yuans pour un dollar en clôture contre 6,8411 yuans la veille.
Cours de mardi cours de lundi
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14H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,2801 1,2602 EUR/JPY 125,98 124,49 EUR/CHF 1,4717 1,4616 EUR/GBP 0,9247 0,9146 USD/JPY 98,41 98,77 USD/CHF 1,1496 1,1595 GBP/USD 1,3845 1,3776