La Bourse de Paris a aligné lundi une troisième séance consécutive de baisse, le CAC 40 cédant 0,60%, dans un marché erratique en l'absence de nouvelles fraîches sur le front macroéconomique.
L'indice vedette a perdu 15,16 points à 2.519,29 points, dans un volume d'échanges moyen de 3,128 milliards d'euros. Vendredi, il avait lâché 1,37%.
Londres a pris 0,33%, Francfort 0,70% tandis que l'Eurostoxx 50 a perdu 0,29%.
Dans la matinée, le CAC 40 est passé sous les 2.500 points, un seuil qu'il n'avait plus connu en séance depuis près de six ans.
"Certains parlent d'une stabilisation à 2.250 points. Selon moi, le point de basculement se situe au niveau de clôture du 12 mars 2003 (le CAC avait terminé à 2.403 points, ndlr). Si on franchit ce seuil, ça va être très compliqué", a expliqué à l'AFP Jean-Bernard Parenti, gérant d'actions chez SwissLife Gestion Privée.
Le marché "part un peu dans tous les sens et les opérateurs ne prennent en compte que des facteurs techniques", a commenté le gérant d'actions.
Aucun indicateur ou événement particulier ne peut expliquer la baisse de lundi. "Le marché n'est pas rationnel, il n'a pas de logique propre", a-t-il insisté.
L'indice parisien a toutefois réduit un peu ses pertes dans le sillage de Wall Street, qui était proche de l'équilibre en début de séance.
Axa, cinquième capitalisation du CAC, a lâché 5,65% à 5,87 euros sur des rumeurs d'augmentation de capital, selon le gérant d'actions. Dans son sillage, CNP Assurances a perdu 5,01% à 39,65 euros.
Les bancaires, qui minent le marché depuis plusieurs séances, ont fini en ordre dispersé: Société Générale a reculé de 4,26% à 18,99 euros, tout comme Natixis (-2,91% à 0,79 euro).
A l'inverse, BNP Paribas a pris 1,56% à 22,07 euros, Crédit Agricole 1,31% à 6,19 euros. Dexia n'a pas bougé, à 1,14 euros.
A l'issue de cinq mois d'âpres négociations, BNP Paribas a obtenu dans la nuit de vendredi à samedi un accord --le troisième-- avec le gouvernement belge pour lui racheter 75% de Fortis Banque et 25% de Fortis Assurance.
Sanofi-Aventis a gagné 1,95% à 40,30 euros. L'accord de fusion entre les groupes pharmaceutiques américains Merck et Schering-Plough a enthousiasmé les investisseurs qui "estiment qu'il peut y avoir une concentration du secteur", selon M. Parenti.
Les parapétrolières Technip (+9,19% à 26,37 euros) et CGG Veritas (+4,76% à 8,35) se sont affichées en forte hausse tandis que Total a terminé à l'équilibre (-0,07% à 35,96 euros), à l'approche de la prochaine réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, le 15 mars.