Fortis a réduit son objectif de cours sur Essilor de 42 à 33 euros, en maintenant sa recommandation Achat. Le broker a revu ses prévisions en baisse, mais il reste positif sur la valeur qui devrait apparaître comme un "havre de paix" en ces temps difficiles et enregistrer l'une des meilleures performances du secteur. De plus, la croissance des ventes devrait rester soutenue grâce à l'accélération des opérations de croissance externe.
AOF - EN SAVOIR PLUS
ACTIVITE DE LA SOCIETE
Essilor est le numéro un mondial de l'optique ophtalmique (c'est-à-dire les verres correcteurs), avec une présence dans plus de 100 pays. Le groupe emploie 29 288 collaborateurs dans le monde et dispose d'un réseau mondial unique de 244 laboratoires de prescription et de 15 usines de production.
Le groupe détient des marques à forte notoriété : Varilux (verres progressifs), Airwear (verres en polycarbonate), Crizal (verres traités) et bénéficie également de la réputation des marques issues de ses partenariats avec Transitions Optical (verres photochromes) et Nikon (haut de gamme).
Essilor a poursuivi en 2008 son développement international et noué des partenariats sur plusieurs continents, en particulier en Europe et en Amérique du Nord. Le groupe a ainsi pris le contrôle de 13 sociétés au premier semestre, dont le groupe italien Galileo. Essilor of America a également renforcé son réseau de laboratoires aux Etats-Unis en s'offrant Interstate et Empire. Au Canada, le groupe a enfin pris une participation majoritaire dans la société Westlab.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
La Commission européenne a revu à la baisse sa prévision de croissance pour les 27 pays européens pour 2008. Du fait de la crise financière américaine, d'un prix du baril de pétrole qui reste cher et de l'inflation, qui devrait s'établir à 3,8% cette année, cette croissance ne serait plus de 2% mais seulement de 1,4%. Ce taux devrait être également revu significativement à la baisse pour 2009. La croissance française devrait atteindre 1%, contre 1,6% attendu au printemps dernier. Ce taux serait inférieur à ceux de l'Allemagne, du Royaume-Uni, et de l'Espagne. En cause, le déclin de l'investissement et la détérioration du commerce extérieur. L'ocde (Organisation de coopération et de développement économiques) a également revu à la baisse ses prévisions pour l'Europe en 2008. La croissance n'est plus de 1,7% mais de 1,3% pour la zone euro. Au sein de cette zone, la révision la plus élevée concerne la France dont la croissance a été abaissée à 1% pour 2008 (contre une estimation précédente de 1,8%). Le gouvernement français rejoint ces prévisions et table également sur une croissance de 1% pour cette année.