Les marchés actions américains évoluent en ordre dispersé à l'approche de la mi-séance, toujours affectés par les craintes d'une faillite d'une système bancaire aux Etats-Unis. Les investisseurs s'attendaient au bond du taux de chômage à 8,1% en février, au plus haut depuis fin 1983. Et les suppressions d'emplois sont ressorties légèrement supérieures aux attentes et inférieures à celles de janvier et décembre. Wells Fargo a réduit de 85% son dividende trimestriel. A 18h15, le Dow Jones progressait de 0,17% à 6604,72 points tandis que le Nasdaq Composite reculait de 0,98% à 1286,95 points.
Wells Fargo était entouré dans l'après-midi à Wall Street, avec une hausse de 8,50% à 8,70 dollars dans un marché baissier. La quatrième banque américaine a annoncé aujourd'hui sa décision d'abaisser son dividende trimestriel de 85% à 5 cents contre 34 cents l'année dernière. Le but de l'opération est d'économiser 5 milliards de dollars sur un an en vue de rembourser les aides gouvernementales.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux de chômage aux Etats-Unis a atteint 8,1% en février, au plus haut depuis décembre 1983. Les économistes tablaient sur 7,9% après 7,6% en janvier. L'économie américaine a supprimé 651 000 emplois en février. Les économistes tablaient sur 648 000 emplois supprimés. Le chiffre de janvier a été révisé à 655 000 contre 598 000 annoncé initialement et celui de décembre à 681 000 contre 577 000 en deuxième estimation. Il s'agit du nombre de suppressions de postes le plus important depuis octobre 1949.
Les valeurs à suivre
AIG
Santander, le numéro un du secteur bancaire en Espagne, figurerait parmi les prétendants au rachat d'une filiale polonaise de l'assureur American International Group selon les informations d'un quotidien polonais. Le journal, qui cite des sources anonymes, estime que le montant de la vente pourrait s'élever à 270 millions de dollars. AIG, en grande difficulté depuis l'automne dernier, cherche à se défaire de nombreuses filiales pour rembourser une aide considérable versée par l'Etat américain.
COCA-COLA
Coca-Cola a annoncé qu'il allait investir deux milliards de dollars en Chine dans les trois ans à venir. Le leader mondial des boissons non alcoolisées a déjà investi 2,4 milliards de dollars dans Huiyuan Juice Group, le premier fabricant de jus de fruits chinois qui fait l'objet d'une OPA du groupe. Si la transaction se concrétise, il s'agira de la plus importante acquisition d'une firme chinoise jamais faite par une entreprise étrangère.
MERRILL LYNCH
Merrill Lynch a déclaré aux autorités avoir découvert une «irrégularité» alors qu'elle passait en revue ses positions de trading. La banque, qui vient de faire l'objet d'un rachat par Bank of America, déclare travailler avec les autorités pour faire la lumière sur le sujet. Plus tôt dans la journée, le New York Times rapportait que Merrill Lynch pouvait avoir perdu des centaines de millions de dollars sur le trading de devises et les dérivés de crédit l'année dernière.
PFIZER
Le géant pharmaceutique américain Pfizer et le français Sanofi-Aventis seraient candidats à la reprise d'une participation dans la branche de biotechnologie de l'indien Wockhardt. Selon le quotidien économique indien "Economic Times" qui a révélé l'information vendredi, les deux majors de la pharmacie seraient à l'étape de consultation des comptes. La source citée par le journal précise que cette branche pourrait représenter une valeur de 2,5 milliards de roupies (48 millions de dollars).
WELLS FARGO
Wells Fargo a abaissé son dividende trimestriel de 85% à 5 cents contre 34 cents l'année dernière. Le but de l'opération est d'économiser 5 milliards de dollars sur un an en vue de rembourser les aides gouvernementales. L'établissement a par ailleurs déclaré que cette manoeuvre permettra de dégager des fonds qui pourraient le protéger, le cas échéant, d'une nouvelle dégradation du climat financier.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.