La Bourse de New York a terminé en baisse mardi au terme d'une séance hésitante, incapable de trouver des éléments concrets pour rebondir après la chute de la veille: le Dow Jones a cédé 0,59% et le Nasdaq 0,14%.
Le Dow Jones Industrial Average a cédé 37,27 points à 6.726,02 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,84 point à 1.321,01 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé quant à lui de 0,64% (4,49 points) à 696,33 points, terminant sous le seuil psychologique et technique des 700 points, ce qui n'était pas arrivé depuis octobre 1996.
"On n'est plus dans un état de panique, mais dans l'apathie et la résignation", a observé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York, constatant que la tentative de rebond en milieu de journée avait été accueillie par des ventes.
Encore mitigés à la cloche, les principaux indices se sont ensuite tous affichés dans le rouge, incapables de tenir un rebond après avoir pourtant largement chuté la veille.
Le Dow Jones semble installé dans ses niveaux d'il y a presque 12 ans, après avoir perdu plus de 1.000 points en quinze jours, soit environ 14%.
"Tout continue à se dégrader tranquillement", a constaté Gregori Volokhine.
"Rien ne pousse le marché à se défaire de son sentiment négatif. Il est très difficile d'anticiper un catalyseur qui pourra renverser ce sentiment", a indiqué de son côté Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Sur le front des indicateurs, les mauvaises nouvelles ont continué sur le marché immobilier. Les promesses de ventes de logements aux Etats-Unis ont chuté de 7,7% en janvier par rapport à leur niveau de décembre, atteignant leur plus bas niveau depuis 2001.
L'annonce du lancement du plan d'aide aux marchés du crédit (TALF) de la Réserve fédérale américaine, qui va lui permettre de prêter jusqu'à 200 milliards de dollars aux investisseurs achetant des titres adossés à ce type de crédit, est loin d'avoir dopé le marché.
En fin de séance, le marché a été affaibli par l'abaissement de la note de la dette à long terme de Bank of America par Standard and Poor's de "A+" à "A", avant que le titre ne s'en remette pour terminer en hausse de 0,55% à 3,65 dollars.
Les valeurs financières se sont un peu reprises après la dégringolade de la veille. Citigroup a pris 1,67% à 1,22 dollar, Wells Fargo 1,57% à 10,67 dollars. En revanche JPMorgan Chase a cédé 0,71% à 21,01 dollars.
Les valeurs de l'automobile ont une nouvelle fois souffert de chiffres catastrophiques de ventes mensuelles. General Motors a perdu 1,00% à 1,99 dollar, et Ford 3,72% à 1,81 dollar.
Symptomatique des difficultés du marché, le conglomérat industriel General Electric, considéré comme un reflet de l'économie américaine du fait de la variété de ses activités, a baissé de 7,76% à 7,01 dollars.
La baisse des deux poids lourds de l'indice Dow Jones a aussi compté: le groupe pétrolier ExxonMobil a reculé de 0,85% et le fabricant d'ordinateurs IBM de 1,44%.
L'assureur MetLife a encore chuté, de 16,90% à 13,72 dollars, après des pertes importantes. Le loueur de vidéos et DVD Blockbuster a dégringolé de 77,08% à 22 cents sur des rumeurs de possible dépôt de bilan.
Le fabricant de composants électroniques AMD, en pleine finalisation de la cession de ses activités industrielles, a engrangé 2,99% à 2,07 dollars.
Le marché obligataire a fini en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est remonté à 2,938% contre 2,919% lundi soir et celui à 30 ans à 3,676% contre 3,649% la veille.