La Bourse de Paris a terminé en légère baisse mercredi, le CAC 40 perdant 0,41%, soit sa huitième séance de baisse d'affilée, dans un marché toujours tourmenté par la situation économique américaine.
L'indice vedette a lâché 11,13 points à 2.696,92 points, dans un volume d'échanges peu étoffé de 2,861 milliards d'euros. La veille, il avait perdu 0,73%.
La dernière séance de hausse remonte au 13 février, le marché parisien ayant enchaîné depuis huit journées de baisse.
Londres a pris 0,85% tandis que Francfort a perdu 1,27% et l'Eurostoxx 50 0,62%.
La place parisienne, qui avait ouvert en hausse, a vu une nouvelle fois son rebond se réduire comme une peau de chagrin au fil de la journée, avant de passer dans le rouge après l'ouverture en baisse de la Bourse de New York.
"Le marché craque à nouveau. Clairement si les discours de Bernanke et Obama avaient plu aux investisseurs, la hausse de ce matin aurait été plus importante", estime Alice Lhabouz, gérante de fonds chez Turgot Asset Management.
Mardi soir, Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) a pourtant apaisé les craintes de nationalisation bancaire tandis que le président américain a promis de veiller à ce que les grandes banques puissent suffisamment prêter aux consommateurs et aux entreprises.
Déprimés les investisseurs "cherchent un point bas" et le marché "se fait peur en l'absence de catalyseurs et de bonnes nouvelles", observe Mme Lhabouz.
"On savait que les trois premiers jours de la semaine allaient être un peu vide avec des volumes très faibles sans indicateurs majeurs", précise-t-elle.
Principale statistique mercredi, les ventes de logements anciens aux Etats-Unis sont reparties en baisse en janvier, reculant de 5,3% par rapport à décembre, pour atteindre 4,49 millions (en rythme annuel) alors que les analystes tablaient sur un deuxième mois consécutif de hausse.
Empêtré au plus bas depuis le 1er avril 2003, le marché "attend la mise en oeuvre du plan de relance américain et des éclaircissements sur le plan Geithner de soutien au système financier", commente la gérante de fonds.
"On ne sait toujours pas comment les actifs toxiques vont êtres repris ni comment ils vont être valorisés", prévient-elle, précisant en outre qu'il faudra "voir les publications des entreprises pour le premier trimestre de 2009".
Les valeurs financières sont restées sous pression même si BNP Paribas (+5,21% à 24,25 euros) et Société Générale (+1,43% à 24,10 euros) ont préservé leur rebond.
Dexia a gagné 0,58% à 1,72 euro et Natixis, à la veille de la publication de ses résultats pour 2008, 0,10% à 1,04 euro.
En revanche, Axa a perdu 3,76% à 7,36 euros et Crédit Agricole est resté quasi-stable (0,03% à 7,46 euros).
Plusieurs poids lourds de la cote ont flanché. EDF a perdu 3,30% à 30,75 euros, GDF Suez 3,79% à 24,87 euros, France Telecom 1,50% à 17,05 euros et Sanofi-Aventis 1,18% à 43,68 euros.
Accor a chuté (-6,24% à 28,48 euros) après l'annonce de changements dans sa gouvernance.
En revanche, Nexity s'est envolé (+13% à 13,30 euros), en tête du Service de Règlement Différé (SRD), les investisseurs saluant des résultats annuels supérieurs aux attentes.
Enfin, Valeo a profité (+0,79% à 9,35 euros) de l'entrée du Fonds stratégique d'investissement (FSI) dans son capital.