Les marchés actions américains devraient ouvrir quasiment à l'équilibre, les investisseurs devant réaliser des achats à bon compte après la chute du Dow Jones à son plus bas niveau depuis 12 ans hier. Les opérateurs resteront cependant attentifs à l'indice de confiance des ménages annoncé à 16h, qui pourrait tomber à son plus bas niveau en février. Sur le front des valeurs, Home Depot a enregistré une lourde perte au quatrième trimestre. Les futures sur le S&P500 et le Nasdaq100 sont respectivement en hausse de 0,75 points à 745,75 points et stable à 1135,75 points.
Hier à Wall Street
Malgré un début de journée qui laissait espérer un rebond, les indices américains se sont effondrés en séance pour terminer en large baisse, à un plus bas inédit depuis 1997. Le gouvernement n'a manifestement pas rassuré les investisseurs en promettant d'investir sous forme d'actions préférentielles dans les banques en difficultés si les capitaux privés se faisaient trop faibles. Outre le sauvetage du système bancaire, l'ampleur de la récession inquiète les marchés. A la clôture, le Dow Jones et le Nasdaq chutaient respectivement de 3,41% à 7 114,78 points et de 3,71% à 1 387,72 points.
Les chiffres macroéconomiques
Le prix des maisons a diminué de 2,5% en décembre aux Etats-Unis, après une baisse de 2,3% un mois plus tôt, selon l'indice Standard & Poor's CaseShiller.
16h00
Indice de confiance des ménages du Conference Board pour février / ETATS-UNIS
16h00
Audition du président de la Fed au Congrès / ETATS-UNIS
Les valeurs à suivre
GENENTECH
Le comité spécial du conseil d'administration du laboratoire américain de biotechnologies Genentech a recommandé officiellement aux actionnaires de rejeter l'offre de 42 millions de dollars de sa maison mère Roche. Le groupe pharmaceutique suisse propose 86,50 dollars bien loin des 112 dollars espérés par Genentech. "La forte performance financière que projette Genentech implique une valorisation substantiellement supérieure au prix offert par Roche", a souligné dans un communiqué Charles Sanders, président du comité spécial du conseil d'administration de Genentech.
HOME DEPOT
Home Depot a enregistré une perte nette de 54 millions de dollars ou 3 cents par action, au quatrième trimestre clos le 1er février. Le leader mondial du bricolage avait enregistré un bénéfice de 671 millions de dollars ou 40 cents par action un an plus tôt. Cette perte est liée en partie à une charge avant impôts de 387 millions de dollars en raison de la fermeture d'Expo. Le groupe a également annoncé qu'il y aurait moins d'ouvertures de magasins cette année.
JPMORGAN
JPMorgan, la deuxième banque américaine, a annoncé une réduction de 87% de son dividende, qui tombe à 5 cents contre 38 cents auparavant. La banque n'avait pas pris une telle mesure depuis 1990. Cette opération vise à protéger l'établissement, même en cas de détérioration importante de l'économie, selon les déclarations de Jamie Dimon, le patron de la banque. Il a précisé que cette opération n'avait pas de lien direct avec les 25 milliards de dollars accordés à JPMorgan de la part du gouvernement américain à travers le Troubled Asset Relief Program, ou TARP.
MERRILL
Un juge de la Cour suprême de New York a ordonné à John Thain, l'ancien PDG de Merrill Lynch, de fournir davantage de détails concernant les bonus de plusieurs milliards de dollars qui ont été accordés avant la fusion avec Bank of America l'an dernier. Le tribunal a demandé que M. Thain explique notamment comment les montants des bonus en question, dont le montant total avoisine 3,6 milliards de dollars, étaient déterminés. Ces bonus ont été accordés à 700 salariés environ, alors que la banque affichait des pertes de 27 milliards de dollars sur l'année.
MOTOROLA
Le groupe technologique américain Motorola a annoncé la cession de Good Technology, qui est spécialisé dans la messagerie sans fil, à Visto. Les termes de la transaction n'ont pas été dévoilés, mais l'opération devrait être finalisée pour la fin du mois.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.