La Bourse de Paris se repliait nettement mardi en fin de matinée, le CAC 40 lâchant 1,54% dans un marché toujours empoisonné par les craintes de nationalisation de certaines banques américaines, et par deux statistiques décevantes en zone euro.
A 11H53 (10H53 GMT), l'indice vedette perdait 41,88 points à 2.685,99 points, dans un volume très faible de 796 millions d'euros. Alignant une septième séance consécutive de baisse, il évoluait non loin de ses plus bas niveaux depuis près de six ans.
Londres abandonnait 1,32%, Francfort 2,34% et l'Eurostoxx 50 1,72%.
La place parisienne souffre à la fois de la fin de séance très négative à Wall Street, où les investisseurs redoutent un renforcement de l'Etat américain dans le capital des banques, et d'indicateurs européens inférieurs aux attentes.
Le climat des affaires en Allemagne, mesuré par le baromètre de confiance Ifo, a reculé à 82,6 points en février alors que les analystes tablaient sur une stabilisation à 83 points, tandis que les commandes industrielles ont baissé de 5,2% sur un mois en décembre, contre un repli attendu de 5%.
D'un point de vue technique, "la tendance générale est orientée à la baisse" et devrait emmener le CAC 40 en direction de prochaines étapes "situées à 2.600 puis 2.401 points", calcule Alexandre Le Drogoff, analyste du courtier Aurel.
Axa (-5,18% à 7,68 euros), BNP Paribas (-1,17% à 22,89 euros), Crédit Agricole (-0,84% à 7,10 euros), Dexia (-7,18% à 1,57 euro) et Société Générale (-3,22% à 22,24 euros) souffrent de la défiance envers le secteur financier.
Saint-Gobain (-9,21% à 19,30 euros), une nouvelle fois en queue d'indice, n'en finit plus de payer sa prochaine augmentation de capital de 1,5 milliard d'euros, annoncée vendredi. Il entraîne dans sa chute son premier actionnaire, Wendel (-10,36% à 21,41 euros).
Vivendi (+1,87% à 18,79 euros) surnage grâce à sa victoire dans le litige l'opposant à son partenaire polonais Elektrim, et aux résultats conformes aux attentes de sa filiale Maroc Telecom.