L'euro glissait face au dollar vendredi en début d'échanges européens, après un indice d'activité au plus bas en zone euro, tandis que les investisseurs s'inquiétaient encore de la dégradation de la situation économique en Europe de l'Est.
Vers 10H30 GMT (11H30 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,2609 dollar contre 1,2673 dollar jeudi soir.
Face au yen, l'euro reculait à 118,31 yens contre 119,35 yens la veille.
Le dollar s'échangeait en baisse à 93,84 yens contre 94,18 jeudi.
La monnaie unique a été entraînée à la baisse après la publication de l'indice composite des directeurs d'achat (PMI) en zone euro, synthétisant l'activité des secteurs manufacturiers et des services, qui a touché un nouveau plancher record en février, à 36,2 points contre 38,3 points en janvier.
Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a d'ailleurs écarté vendredi les risques de déflation à court et moyen terme dans la zone euro et répété que des taux d'intérêt nuls comme aux Etats-Unis comportaient des "inconvénients".
Par ailleurs, les investisseurs s'étaient déjà délestés de leurs euros après le refus d'Angela Merkel de dire si l'Allemagne offrirait son aide à un pays européen en crise financière.
La veille, "le dollar était largement en baisse face aux grandes devises, encore soutenues par les spéculations que l'Allemagne aiderait les pays d'Europe de l'Est" commentait Audrey Childe-Freeman, de Brown Brothers Harriman, notant que "la déception née du manque d'engagement de Mme Merkel avait ensuite permis au dollar de récupérer de ses pertes".
Les investisseurs s'inquiètent de la solidité financière de plusieurs pays de la zone euro, notamment la Grèce et l'Irlande, et d'Europe de l'Est, comme la Hongrie et l'Ukraine.
Plusieurs monnaies d'Europe centrale ont enregistré de fortes baisses ces dernières semaines en raison d'inquiétudes sur la situation des banques de ces pays et de craintes de retraits massifs de capitaux.
Standard and Poor's avait déjà revu en baisse son appréciation de la dette de l'Espagne, du Portugal et de la Grèce. Cela oblige les Etats concernés à payer des taux d'intérêt plus importants pour financer leurs déficits, contribuant à les creuser un peu plus.
Conséquence: les écarts de taux d'intérêt entre pays de la zone euro n'ont jamais été aussi élevés, mettant l'Union monétaire à l'épreuve.
Aux Etats-Unis, les chiffres des prix à la consommation sont attendus vendredi, ce qui pourrait soutenir encore le dollar, après la hausse la veille des prix à la production en janvier, augmentant de 0,8% par rapport à décembre après cinq mois de baisse consécutifs.
Vers 10H30 GMT, la livre sterling progressait face à l'euro à 88,44 pence pour un euro, mais reculait face au dollar à 1,4260 dollar.
La monnaie helvétique était en baisse face à la devise européenne, à 1,4970 franc suisse pour un euro, comme face au dollar, à 1,1873 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait à 981,74 dollars contre 980,50 dollars la veille au fixing du soir.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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10H30 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,2609 1,2673 EUR/JPY 118,31 119,35 EUR/CHF 1,4970 1,4874 EUR/GBP 0,8844 0,8864 USD/JPY 93,84 94,18 USD/CHF 1,1873 1,1735 GBP/USD 1,4260 1,4293