Les indices européens ont terminé la séance proche de l'équilibre, tiraillés entre l'évolution hésitante de Wall Street et la publication de résultats annuels meilleurs qu'attendu de la part de poids lourds de la cote. Ainsi, Nestlé a signé la meilleure performance du smi et stimulé l'ensemble du secteur de la production alimentaire Le secteur bancaire a été porté par le profit de 3 milliards d'euros dégagé par BNP Paribas. En revanche, l'assurance a souffert de la chute des bénéfices d'Axa. Le CAC 40 a clôturé en repli de 0,05% à 2872,60 points. Le FTSE80 a reculé de 0,10% à 2689,30 points.
Nestlé a gagné 5,56% à 39,08 francs suisses, porté par des résultats considérés comme solides en temps de crise. Le premier producteur mondial de denrées alimentaires a vu son bénéfice net annuel bondir de 69,4% à 18 milliards en 2008, dopé par la plus-value de 9,2 milliards de francs suisses résultant de la vente de 24,8% d'Alcon à Novartis. La croissance organique a atteint 8,3% après 7,4%, soit légèrement mieux que les 8,2% prévus par les marchés. Le chiffre d'affaires a progressé de 2,2% à 109,9 milliards de francs suisses, légèrement en-dessous du consensus de 110,5 milliards.
A Paris, Schneider Electric a progressé de 4,58% à 54,50 euros, après avoir affiché sa confiance face à la crise. Le groupe a réalisé en 2008 un résultat net part groupe en hausse de 6,3% à 1,682 milliard d'euros. Le bénéfice net par action s'est élevé à 7,02 euros, soit une progression de 4%.La marge ebita a progressé de 0,2 point, pour atteindre le niveau record de 15%, dans la fourchette haute des objectifs du programme new. Cette amélioration de la rentabilité a été tirée par la région Asie-Pacifique, avec une marge en hausse de 2,3 points, mais également par l'Europe et le reste du monde.
A contrario, Axa a chuté de 9,14% à 10,15 euros après avoir présenté pour l'exercice 2008 un résultat net de 923 millions d'euros, en chute de 83%. L'assureur explique ces chiffres par d'importantes dépréciations d'actifs et par un recul en assurance vie. Ces dépréciations de 2,773 milliards d'euros ont été passées pour la plupart au second semestre, période à laquelle les comptes d'Axa ont plongé dans le rouge. Le groupe a toutefois souligné que son programme de couverture actions a en partie compensé ce phénomène, avec un impact positif de 1,636 milliard d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la production aux Etats-Unis ont connu une hausse de 0,8% au mois de janvier. Les marchés anticipaient une amélioration de 0,2% seulement. Ces prix avaient connu des baisses consécutives sur les cinq derniers mois.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont élevées à 627 000 sur la semaine du 14 février selon les chiffres du département du Travail. Le consensus visait 620 000 inscriptions.
L'indice de la Réserve fédérale de Philadelphie est tombé à - 41,3 en février, témoignant d'une forte contraction de l'activité industrielle dans la région de Philadelphie. Après un chiffre de - 24,3 en janvier, cet indicateur est tombé à son niveau le plus bas depuis 1990.
Au cours de la semaine achevée le 13 février, les stocks de brut ont reculé de 200 000 barils alors que les économistes tablaient sur une hausse de 3 millions de barils. Les stocks d'essence ont progressé de 1,1 million de barils tandis que les stocks de produits distillés ont reculé de 800 000 barils.
A 17h35, l'euro cote 1,2700 face au billet vert.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.