Les futures sur indices laissaient présager une ouverture mitigée à Wall Street, cependant que les investisseurs s'interrogent toujours sur l'efficacité du plan de relance économique américain. Si une lueur d'espoir est apparue avec des rumeurs d'aides au remboursement de prêts immobiliers par le gouvernement américain, les résultats médiocres publiés aujourd'hui tempèrent les ardeurs du marché. Peu avant l'ouverture, les futures sur les indices S&P 500 et Nasdaq-100 étaient respectivement en hausse de 1 point à 834,50 points et de 0,50 point à 1 244,75 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a fini en légère hausse, sauvé par une information de Reuters selon laquelle le gouvernement apporterait une aide au remboursement des prêts immobiliers. La stabilisation du marché immobilier - le « ground zero » de la crise actuelle - est considérée comme une étape essentielle du redressement économique. La séance avait débuté dans le rouge, les investisseurs doutant de la capacité du gouvernement à relancer l'économie Le Dow Jones s'est effrité de 0,09% à 7932,76 points, tandis que le Nasdaq Composite a gagné 0,73% à 1541,71 points et le S&P 500 0,17% à 832,19 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois de février sera publié à 16 heures.
Les valeurs à suivre
GENERAL MOTORS
General Motors a démenti avoir l'intention de céder au chinois SAIC Motor une partie de sa participation de 50% dans leur joint-venture Shangai General Motors, selon Henry Wong, un porte-parole de GM Chine. Des sources proches du dossier avaient informé Reuters que de telles négociations étaient en cours. Shangai General Motors construit et commercialise les véhicules Buick, Cadillac et Chevrolet sur le marché chinois. GM doit présenter un plan de restructuration au gouvernement américain au mois de février.
MCAFEE
L'éditeur de logiciels de sécurité informatique McAfee a dévoilé des résultats conformes aux attentes au quatrième trimestre. Le groupe a dégagé un bénéfice net de 45,4 millions de dollars, soit 29 cents par action, contre 12,2 millions de dollars, ou 7 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 53 cents, en ligne avec le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 19% à 424 millions de dollars.
MICROSOFT
Microsoft a annoncé son intention d'ouvrir ses propres magasins. Dans ce but, il a recruté David Porter en tant que vice président en charge de cette activité. Il était auparavant responsable de la distribution des produits au niveau mondial pour le studio DreamWorks Animation.
WELLS FARGO
Wells Fargo a annoncé que sa perte trimestrielle devrait s'avérer plus lourde que prévu en raison d'une perte sur crédits supplémentaire de 328,4 millions de dollars. La perte du quatrième trimestre, annoncée le mois dernier, devrait donc s'élever à 2,73 milliards de dollars, ou 84 cents par action, contre un chiffre de 2,55 milliards, ou 79 cents par action, annoncé auparavant.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.