L'euro a fini les échanges européens en petite hausse face au dollar vendredi, après une semaine terne sur le marché des changes en raison des craintes persistantes sur l'état de l'économie mondiale et sur la capacité des responsables à y faire face.
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro prenait du terrain face au dollar à 1,2898 dollar pour un euro contre 1,2861 jeudi soir vers 22H00 GMT.
La monnaie unique européenne regagnait aussi du terrain face au yen à 118,44 yens contre 116,95 la veille.
Le dollar évoluait également à la hausse face à la devise japonaise, à 91,89 yens contre 90,94 jeudi soir.
Sur la semaine, l'euro est resté coincé autour de 1,30 dollar, loin de ses records de l'été dernier.
L'euro a finalement été tiré à la hausse vendredi par un léger retour du goût du risque, avec l'adoption imminente du plan de relance américain de 789 milliards de dollars issu d'un compromis entre la Chambre des représentants et le Sénat.
En outre, les investisseurs n'ont pas été incités à acheter des billets verts, l'indice de confiance des consommateurs, mesuré par l'université du Michigan, étant tombé en février à 56,2 points.
Alors qu'elle aurait pu tirer profit des prises de bénéfice traditionnelles en fin de semaine, la monnaie européenne a vu ses gains limités par les chiffres du PIB de la zone euro qui a affiché un recul record de 1,5% au dernier trimestre 2008, cette dernière s'enfonçant un peu plus dans la récession.
"Les données du jour sont absolument atroces et ce qui est encore plus ennuyeux est que ça ne va pas s'arranger rapidement", commentait Audrey Childe-Freeman, de Brown Brothers Harriman, ajoutant que le climat était dans l'ensemble défavorable à l'euro, avec des investisseurs en mode d'attente avant le G7.
Vendredi et samedi, les ministres des Finances des pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon) se réunissent à Rome, afin d'ausculter l'économie mondiale et de tenter de limiter le recours à l'arme du protectionnisme.
"Les décideurs politiques devraient réitérer leur engagement à combattre la crise et à empêcher la chute d'institutions importantes. Comme en octobre, lorsque les inquiétudes du G7 avaient marqué le début de prises de mesures dynamiques et une amélioration sur les marchés d'actions, une rhétorique plus engagée pourrait cette fois encore ranimer le goût du risque" estimaient les analystes de Citigroup.
"Cependant, il ne faut pas attendre de feu d'artifices sur le marché des changes" anticipaient-ils, soulignant "le peu de volonté des décideurs, en plein milieu de la crise, à défendre la nécessité du renforcement des devises" (yuan et dollar en particulier).
Vers 17H00 GMT, la livre sterling progressait face à l'euro à 89,39 pence pour un euro, ainsi que face au dollar à 1,4420 dollar.
La monnaie helvétique avançait face à la devise européenne à 1,4925 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 1,1579 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait à 935,50 dollars au fixing du soir contre 943,25 dollars la veille.
Le yuan chinois a clôturé à 6,8336 yuans pour un dollar contre 6,8340 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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17H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,2890 1,2861 EUR/JPY 118,44 116,95 EUR/CHF 1,4925 1,4958 EUR/GBP 0,8939 0,9014 USD/JPY 91,89 90,94 USD/CHF 1,1579 1,1630 GBP/USD 1,4420 1,4266