Les marchés européens ont fini en hausse une nouvelle semaine volatile. Le plan de relance, mais surtout le plan de soutien au système financier américain, ont laissé les investisseurs sur leur faim. Seule l'information selon laquelle le gouvernement américain s'apprêterait à apporter une aide au remboursement des prêts immobiliers a redonné un peu d'espoir. Vendredi, le marché parisien a été soutenu par les bons résultats de certaines sociétés, dont Air France-KLM et Pernod Ricard. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 1,13% à 2997,86 points. Le FTSE Eurofirst 80 a gagné 0,73% à 2834,15 points.
En Allemagne, l'action ThyssenKrupp s'est élevé de 1,15% à 17,66 euros. Les investisseurs saluent la bonne performance trimestrielle du sidérurgiste allemand dans un ENVIRONNEMENT économique très difficile. Soutenu par les résultats de sa branche ascenseurs, le groupe n'a accusé qu'un repli de 61% de son bénéfice net à 250 millions d'euros, soit au-dessus des 215 millions d'euros attendus par le consensus Reuters. Le deuxième trimestre s'annonce plus difficile, a prévenu Thyssen. Cependant, à l'instar du marché et de son rival ArcelorMittal, il s'attend à un rebond des prix de l'acier à partir d'avril.
A Paris, le titre Air France-KLM a progressé de 3,22% à 7,981 euros dans la matinée, dans un marché parisien en très net rebond. Si les comptes du groupe ont plongé dans le rouge au troisième trimestre, le marché avait déjà intégré ces chiffres, qui avaient été annoncés le 21 janvier dernier lors d'un profit warning. Le transporteur franco-néerlandais a fait état ce matin d'une perte nette de 505 millions d'euros au troisième trimestre contre un bénéfice de 139 millions d'euros l'année précédente sur la même période.
Ipsos s'est adjugé 4,15% à 17,20 euros et figure parmi les principales hausses du marché srd ; les investisseurs ne tenant pas rigueur au spécialiste des études par enquêtes d'une croissance organique 2008 inférieure à son objectif. Celle-ci est en effet ressortie à 7,8% alors que le groupe visait une progression d'au moins 8%. Ipsos a confirmé qu'il tablait toujours sur une hausse de sa marge opérationnelle en 2008 malgré un contexte économique dégradé et des effets de change défavorables.
Les chiffres macroéconomiques
L'emploi salarié dans les secteurs principalement marchands a reculé de 0,6% en France au quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre, a annoncé l'Insee. Il recule de 0,7% sur un an. 88 700 emplois ont été perdus. Au 31 décembre 2008, le nombre de salariés dans ces secteurs s'établit à 15,9 millions.
Le PIB de la zone euro et celui de l'Europe des 27 ont diminué de 1,5% au quatrième trimestre par rapport au trimestre précédent, selon les estimations rapides publiées par Eurostat, l'Office statistique des communautés européennes. Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à une contraction de 1,3% de l'activité dans la zone euro. Au cours du troisième trimestre 2008, le taux de croissance avait été de -0,2% dans les deux zones.
L'indice préliminaire de la confiance des ménages élaboré par l'université du Michigan est ressorti à 56,2 au mois de février. Les analystes tablaient sur un chiffre de 61. Le chiffre de 61,2 au mois de janvier a été confirmé.
A la clôture, l'euro cote 1,2877 face au billet vert.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.