La Bourse de Paris évoluait toujours en fort recul jeudi en fin de matinée, le CAC 40 perdant 1,95%, plombé par les valeurs bancaires et des résultats de sociétés mal accueillis.
A 11H52 (10H52 GMT), l'indice vedette lâchait 59,03 points à 2.968,69 points, dans un volume d'échanges de 910 millions d'euros. Mercredi, il avait fini sur un gain de 0,23%.
Londres perdait 1,32%, Francfort 2,23% et l'Eurostoxx 50 1,99%.
Peu réconforté par l'accord trouvé au Congrès américain mercredi soir sur le plan de relance, le marché se focalise sur les nombreux résultats de sociétés françaises, dont la plupart sont mal accueillis, à l'image de Capgemini, EDF ou Nexans.
Les investisseurs ont par ailleurs mal reçu la baisse record en décembre de la production industrielle dans la zone euro, de 2,6% comparé à novembre et de 12% sur un an.
Côté indicateurs, le marché se concentrera désormais sur les demandes hebdomadaires d'allocations chômage et les ventes au détail de janvier aux Etats-Unis (13H30 GMT).
"Les ventes au détail devraient encore s'être repliées en janvier aux Etats-Unis. (...) Les investisseurs pourraient toutefois être sensibles à un éventuel rebond des ventes hors automobiles et essence", remarque le courtier Aurel dans une note.
Les valeurs bancaires poursuivent leur baisse. BNP Paribas reste sous pression (-3,88% à 26,72 euros) après le rejet du rachat de Fortis, entraînant Crédit Agricole (-3,66% à 8,43 euros), Dexia (-0,43% à 2,29 euros) et Société Générale (-4,31% à 26,98 euros).
EDF (-9,28% à 32,25 euros) souffre après avoir dégagé un bénéfice net en forte baisse en 2008, inférieur aux attentes des analystes.
Capgemini lâche 6,10% à 26,56 euros après avoir revu en baisse ses prévisions de chiffre d'affaires au premier semestre.
Nexans plonge de 12,82% à 40,46 euros après un bénéfice net et des ventes 2008 en baisse, des chiffres inférieurs aux attentes du marché.
Dassault Systèmes (-4,92% à 29,06 euros) a vu la recommandation sur son titre abaissée à "vendre", contre "neutre" auparavant, par les analystes de la banque suisse UBS.
En revanche, le marché salue les résultats de Renault (+5,79% à 17,18 euros) et de Total (+1,18% à 40,56 euros).
Le constructeur automobile a pourtant enregistré des résultats décevants en 2008 mais les investisseurs placent tous leurs espoirs dans l'objectif que s'est fixé le groupe de dégager des flux de trésorerie positifs en 2009.
Le géant pétrolier, première composante du CAC 40, a dégagé en 2008 le plus gros profit jamais réalisé par un groupe français, à 13,9 milliards d'euros, grâce aux prix élevés du pétrole brut, et malgré un recul de son activité au quatrième trimestre.