Les marchés actions américains sont attendus sur une note hésitante à l'ouverture. Les investisseurs hésitent entre deux postures : continuer de sanctionner le manque de visibilité du plan de soutien du secteur financier présenté hier le gouvernement ou profiter de rachats à bon compte après la dégringolade d'hier (-4,91% pour le S&P 500). La récession a permis de réduire le déficit commercial de 4% en décembre. A 20 minutes de l'ouverture, les futures sur S&P 500 progressent de 3 points à 830 points tandis que ceux sur Nasdaq 100 cèdent 0,25 point à 1232,25 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé la séance en forte baisse. Les investisseurs ont été déçus par le nouveau "plan de stabilité financière" présenté par le Trésor US. Il prévoit notamment la création d'une nouvelle structure associant capitaux publics et fonds privés pour sortir des actifs "toxiques" du système bancaire. Objectif : encourager les banques à prêter en réduisant leur exposition au risque. Les observateurs reprochent au plan son manque de simplicité. Le Dow Jones a clôturé sur un repli de 4,62% à 7888,88 points. Le Nasdaq Composite a reculé de 4,20% à 1524,73 points.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit commercial s'est réduit de 4% en décembre, selon la dernière publication du département du Commerce. Le déficit se monte à 39,9 milliards de dollars, soit le chiffre le plus faible depuis février 2003. Le consensus tablait sur 36 milliards.
Les valeurs à suivre
APPLIED MATERIALS
L'équipementier pour le secteur des semi-conducteurs Applied Materials est tombé dans le rouge au premier trimestre, clos fin janvier, en raison d'une charge de 133 millions de dollars liée à son programme de réduction des coûts. Sur cette période, le groupe a essuyé une perte de 132,9 millions de dollars, soit 10 cents par action, contre un bénéfice net de 262,4 millions de dollars, ou 19 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, Applied Materials a juste atteint l'équilibre, conformément au consensus Thomson Reuters.
GENERAL MOTORS
General Motors prévoit une amélioration de la production au deuxième trimestre, notamment aux Etats-Unis, mais "il ne s'agit pas d'une reprise du marché", a déclaré à la presse Jonathan Browning, le patron des ventes à l'international de GM. Le dirigeant n'a pas voulu fournir de prévision de chiffre d'affaires mais il anticipe un léger mieux au second semestre en Chine, en Inde et en Europe.
NVIDIA
Le spécialiste des processeurs graphiques Nvidia a dévoilé une perte plus importante qu'anticipé au quatrième trimestre alors que son chiffre d'affaires s'est effondré de 60% à 481,1 millions de dollars. Sa perte nette s'est élevée à 147,7 millions de dollars, soit 27 cents par action contre un bénéfice de 257 millions, ou 42 cents par action, un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, la perte s'élève à 18 cents par action, soit deux fois plus qu'attendu par le consensus Thomson Reuters. Nvidia est victime de la mauvaise santé du marché des ordinateurs personnels.
TOLL BROTHERS
Toll Brothers prévoit une baisse de 51% de son chiffre d'affaires dans la construction en raison du retournement de la conjoncture. Le groupe de construction haut de gamme table sur un chiffre d'affaires de 409,3 millions de dollars, contre 842,3 millions un an plus tôt. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur 442,6 millions.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.