Les marchés actions européens ont fini en ordre dispersé malgré le soutien de Wall Street bien orienté en début de séance. La Bourse londonienne a notamment fini en baisse, affaiblie par les valeurs financières. Le marché parisien a, lui, bénéficié des solides résultats de l'un des poids lourds de la cote : Sanofi-Aventis. En revanche, le secteur automobile a été attaqué après l'annonce par Peugeot d'une perte nette de 343 millions d'euros en 2008. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,23% à 3027,72 points. Le FTSE Eurofirst 80 s'est effrité de 0,03% à 2879,55 points.
Après UBS hier, c'est aujourd'hui au tour de Credit Suisse (+ 1,23% à 31,26 francs suisses) de dévoiler des pertes supérieures aux attentes au titre du quatrième trimestre et de l'exercice 2008. La deuxième banque suisse a enregistré sur l'année écoulée une perte nette de 8,22 milliards de francs suisses (soit 5,5 milliards d'euros), contre un bénéfice de 7,76 milliards de francs en 2007. Sur les trois derniers mois de l'année 2008, Credit Suisse a connu une perte de 6,02 milliards de francs, contre un bénéfice net de 540 millions sur la même période l'année précédente.
A Paris, Sanofi-Aventis (+8,05% à 47,49 euros) a fini en tête du srd après la publication de ses résultats annuels solides et la présentation de son programme de transformation. Le nouveau patron Chris Viehbacher compte dynamiser sa recherche par des partenariats et des acquisitions ciblées. Dans un entretien au "Figaro", le dirigeant a rassuré ses salariés en déclarant qu'il n'avait pas l'attention d'annoncer tous les ans un programme de restructuration, à l'inverse de ses rivaux. Ce matin, le marché salue cette volonté de reconquête en regrettant l'absence de chiffrage des réductions de coûts.
A contrario, Peugeot a perdu 1,98% à 14,095 euros après avoir dévoilé une perte nette 2008 part du groupe de 343 millions d'euros, contre un bénéfice de 883 millions d'euros en 2007. La perte opérationnelle s'établit à 367 millions d'euros, contre un bénéfice de 1,12 milliard d'euros l'an passé. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un bénéfice net de 180,53 millions d'euros et un résultat opérationnel de 478,87 millions.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit de la balance des paiements française s'est réduit à 1,2 milliard d'euros en décembre après -4,5 milliards en novembre.
Aux Etats-Unis, le déficit commercial s'est réduit de 4% en décembre, selon la dernière publication du département du Commerce. Le déficit se monte à 39,9 milliards de dollars, soit le chiffre le plus faible depuis février 2003. Le consensus tablait sur 36 milliards.
La semaine dernière, les stocks de brut ont augmenté de 4,7 millions de barils contre un consensus de +3,1 millions de barils. Le stocks d'essence ont reculé de 2,6 millions de barils alors que le marché attendait une baisse de 600 000. Quant aux stocks de produits distillés, ils ont reculé d'1 million de barils, contre un consensus de -1,5 million de barils.
A la clôture, l'euro cote 1,2908 face au billet vert.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.