La Bourse de Paris devrait ouvrir en baisse mardi, le contrat à terme sur le CAC 40 perdant 0,79% une quarantaine de minutes avant le début des échanges, dans un marché suspendu comme la veille aux discussions sur le plan Obama au Sénat américain.
La place parisienne a certes terminé sur une nouvelle progression lundi, le CAC 40 gagnant 0,39% et accentuant le mouvement de rebond entamé depuis deux semaines. Mais la séance a été hésitante et caractérisée par de très faibles volumes, signe de la prudence des investisseurs.
La même indécision a dominé les échanges à Wall Street, en attendant de nouvelles mesures pour les banques américaines et l'adoption du plan de relance de l'économie: le Dow Jones a fini en très légère baisse de 0,12% et le Nasdaq a abandonné 0,01%.
Les négociations sur le plan Obama ont franchi lundi une étape décisive à la chambre haute, qui a voté la clôture des débats par 61 voix contre 36, ouvrant la voie à une éventuelle adoption ce mardi par la majorité démocrate et trois sénateurs républicains.
Même dans cette hypothèse, il restera cependant à concilier le texte élaboré au Sénat avec celui déjà adopté par la Chambre des représentants fin janvier, les deux projets se distinguant par leurs montants.
Le président américain a, de son côté, accentué la pression sur les parlementaires en prédisant lundi une "catastrophe" si le Congrès ne lui transmettait pas, dès "cette semaine", des mesures de relance économique pour promulgation.
Sur le front macroéconomique, les investisseurs surveilleront également la présentation par le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, de son plan de soutien au secteur financier.
EADS: le Figaro assure mardi que le futur avion de transport militaire A400M d'Airbus, filiale du groupe européen d'aéronautique et de défense, ne sera pas livré avant "fin 2012", entraînant un surcoût du programme d'environ 5 milliards d'euros.
PEUGEOT, RENAULT: le gouvernement français a annoncé lundi 7,8 milliards d'euros d'aides pour sortir l'automobile de la crise, dont 6 milliards de prêts à taux préférentiels pour Renault et PSA Peugeot Citroën, en contrepartie d'engagements sur le maintien de la production en France.
MICHELIN: le fabricant japonais de pneus Bridgestone, principal concurrent du groupe français, a revu mardi en très légère hausse sa prévision de bénéfice net pour 2008, en raison de dépenses administratives et coûts de production finalement inférieurs aux estimations antérieures.
BNP PARIBAS, CREDIT AGRICOLE, NATIXIS, SOCIETE GENERALE: la première banque suisse UBS a annoncé mardi une perte nette annuelle de 19,697 milliards de francs suisses (13 milliards d'euros), dont près de la moitié au dernier trimestre, et demeure prudente pour l'année en cours.
Par ailleurs, les Européens pourraient dès mardi se mettre d'accord, au moins dans les grandes lignes, sur la manière dont leurs banques vont pouvoir bénéficier d'aides publiques pour leurs actifs douteux, le jour même où une annonce est attendue sur ce sujet sensible aux Etats-Unis.
TOTAL: le groupe pétrolier canadien UTS Energy a rejeté lundi l'offre d'achat non sollicitée d'un montant de 617 millions de dollars canadiens (387 millions d'euros) que lui a faite le géant français, la qualifiant dans un communiqué d'"inadéquate".
ICADE a annoncé un bénéfice en hausse de 18% à 313 millions d'euros et un chiffre d'affaires en progression de 8% à 1,599 milliard d'euros pour l'année 2008.
GFI INFORMATIQUE a publié un chiffre d'affaires en progression de 11,6% en 2008, à 768,1 millions d'euros, une croissance toutefois divisée par deux au quatrième trimestre en raison de la crise.