Les marchés actions américains sont attendus en hausse. Les investisseurs ne semblent pas avoir été émus le moins du monde par la destruction de 598 000 emplois en janvier, du jamais vu depuis décembre 1974. Une mauvaise nouvelle qui pourrait avoir un impact positif car elle pourrait hâter l'adoption du plan de relance de Barack Obama, actuellement embourbé au Congrès. Quarante minutes avant l'ouverture, les futures sur le S&P 500 et le Nasdaq 100 gagnent 4 points à 844,50 points à 9,50 points à 1244 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont conservé leurs gains en seconde partie de séance à la différence de mercredi. Les indices ont été emmenés par les valeurs technologiques et financières. Ces dernières ont notamment bénéficié d'une rumeur selon laquelle la SEC allait suspendre la règle comptable qui les oblige à valoriser leurs actifs à leur valeur de marché. Ce qui dans le contexte actuel se traduit par d'importantes dépréciations qui font basculer leurs comptes dans le rouge. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 1,34% à 8063,07 points et le Nasdaq Composite sur un gain de 2,06% à 1546,24 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les pertes d'emplois aux Etats-Unis se sont élevées à 598 000 au mois de janvier, alors que le consensus s'établissait à 550 000. Le taux de chômage a atteint 7,6%, contre un consensus de 7,5%. Il a progressé de 0,4 point par rapport à décembre. Les pertes d'emplois du mois de décembre ont été révisées à 577 000 contre 524 000 et celles de novembre à 597 000 contre 584 000.
Les valeurs à suivre
BIOGEN
La première société de biotechnologies du monde Biogen a fait état d'un profit en hausse de 3% au quatrième trimestre en raison des ventes solides de ses traitements contre la sclérose en plaques. Les prévisions du laboratoire américain sont ressorties supérieures aux attentes de Wall Street. Biogen a réalisé un bénéfice net de 206,7 millions de dollars, ou 70 cents par action contre 201,2 millions, ou 67 cents un an plus tôt. Le bénéfice par action des opérations continues s'est établi à 93 cents, en ligne avec le consensus. Le chiffre d'affaires a progressé de 20% à 1,07 milliard.
MORGAN STANLEY
Morgan Stanley a dit être dans une année de «transition», et a déclaré vouloir réduire ses dépenses de 10%, soit 800 millions de dollars. Colm Kelleher, le directeur financier, a dit viser une réduction de sa dépendance au marché obligataire, et dégager davantage de revenus de ses activités de banque de détail. Il a ajouté que la banque appliquait un contrôle des coûts drastique, notamment sur le front du marketing ou encore du business development.
NEWS CORP
Le groupe de médias News Corp a essuyé une lourde perte trimestrielle après avoir enregistré 8,4 milliards de dollars de dépréciations en raison principalement de la baisse de la valeur de ses actifs dans la télévision et la presse. Sur le deuxième trimestre, clos fin décembre, News Corp affiche une perte nette de 6,4 milliards de dollars, soit 2,45 dollars par action, contre un bénéfice net de 832 millions de dollars ou 27 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 12 cents, soit 7 cents de moins que le consensus Thomson Reuters.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ratio combiné : Le ratio combiné est une composante essentielle pour appréhender la performance des assureurs, puisqu'il mesure la rentabilité technique des activités d'assurance. Le ratio combiné s'obtient en calculant le rapport des prestations versées pour sinistres, des dotations et des frais généraux sur le chiffre d'affaires total. C'est donc le rapport entre les décaissements et les encaissements, uniquement au titre des opérations d'assurance. Si le ratio combiné dépasse 100 %, les dépenses sont supérieures aux recettes. L'assureur peut toutefois compenser ses pertes techniques par ses bénéfices financiers (produit de la gestion des capitaux disponibles entre le moment où sont encaissées les primes et celui où les éventuels sinistres sont indemnisés).
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.