La baisse des prix de la production industrielle française destinée s'est atténuée, passant de -1,4% en décembre après -2% en novembre, a annoncé l'Insee. Ce dernier souligne que l'indice a enregistré consécutivement ses deux plus forts replis depuis qu'il est publié sur l'ensemble de l'industrie (janvier 1999).
« Depuis le retournement d'août, les prix ont diminué de 4,8%. La principale raison est la chute des prix des produits énergétiques (-5,5 % après -7,3 % en novembre, soit -17,5 % depuis août 2008 dont -37,6 % pour les combustibles et carburants) », a expliqué l'Institut de statistique.
S'ajoutent aussi les baisses de prix des biens intermédiaires (-0,9 % sur un mois et -2,9 % depuis août) et de ceux des industries agroalimentaires (-0,5 % en décembre et -2,5 % depuis août). Par rapport à décembre 2007, les prix sont stables, les récents replis compensant les hausses du premier semestre 2008 (+3,7 % entre mars et juillet).
Hors énergie et industries agroalimentaires, les prix ont reculé de 0,4 % en décembre, après -0,6 % en novembre et -0,4 % en octobre. Sur l'ensemble de l'année 2008, ils ont néanmoins augmenté de 2%.
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LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.