La Bourse de New York se cherchait une direction mardi à la mi-journée, oscillant depuis le début de la séance autour de l'équilibre dans l'attente de précisions sur le plan de relance gouvernemental: le Dow Jones gagnait 0,20% mais le Nasdaq perdait 0,19%.
Vers 18H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 15,93 points, à 7.952,76 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, concédait 2,79 points, à 1.491,64 points.
L'indice Standard & Poor's 500, plus représentatif en raison de sa composition élargie, avançait de 0,12% (0,97 point), à 826,41 points.
Pour Marc Pado de Cantor Fitzgerald, le marché a été soutenu par "le plan de relance et la Fed qui ouvre les liquidités, ainsi qu'un indicateur pas si mauvais" sur l'évolution du marché immobilier américain.
Plus l'adoption du plan de relance se rapproche, "plus cela profite au marché": la publication des détails du plan permettront aux investisseurs de décider où placer leur argent, a souligné M. Pado.
La Réserve fédérale américaine a par ailleurs annoncé qu'elle prolongeait pour six mois l'essentiel de son arsenal anti-crise.
De plus, sur le marché immobilier, les promesses de ventes de logement aux Etats-Unis ont augmenté en décembre de 6,3% sur un mois, alors que les économistes tablaient sur une stagnation.
"Le marché boursier continue d'évoluer doucement dans une fourchette de points assez large, dont la limite basse sont les plus bas touchés le 20 novembre et la limite haute les plus hauts observés le 6 janvier", a constaté Frederic Dickson, de D.A. Davidson.
Pour Marc Pado, Wall Street semble en passe d'avoir trouvé son plancher.
Les investisseurs devaient tout de même gérer une salve de résultats, accueillis diversement.
La plus forte hausse de l'indice Dow Jones était signée par le groupe pharmaceutique Merck (+5,35% à 29,95 dollars) qui a doublé son bénéfice net en 2008 et confirmé ses résultats pour l'année en cours.
Mais l'ambiance restait lourde après les pertes de l'équipementier télécoms Motorola, qui ont atteint l'an dernier 4,16 milliards de dollars sous l'effet de provisions de restructuration. Le titre chutait de 11,67% à 4,01 dollars.
Au sein du Dow Jones, le constructeur automobile General Motors pesait (-6,92% à 2,69 dollars), dans l'attente des chiffres de vente. Son concurrent Ford (-2,26% à 1,84 dollars) a annoncé un effondrement de 40% de ses ventes aux Etats-Unis en janvier.
Le groupe chimique Dow Chemical montait de 1,45% malgré la chute de son bénéfice net de 80% en 2008, bien en deçà des attentes du marché. En revanche, le fabricant de cartes mémoire SanDisk, lui aussi avec des chiffres inférieurs aux attentes, était lourdement sanctionné (-24,38% à 8,50 dollars).
Le groupe de messagerie UPS gagnait 4,95% à 44,52 dollar, alors qu'il attend à l'une des années les plus difficiles de son histoire.
Le producteur de pneumatiques Goodyear Tire and Rubber (-0,67% à 5,93 dollars) a laissé prévoir de nouvelles restructurations après une chute plus importante que prévue de sa production en fin d'année.
Les valeurs bancaires faisaient de nouveau preuve de faiblesse, Bank of America lâchant 10,00%, JPMorgan Chase 5,63% et Citigroup 6,03%.
Le marché obligataire dégringolait, après le fort rebond de la veille. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans remontait à 2,826%, contre 2,719% lundi soir, et celui à 30 ans à 3,594% contre 3,470% la veille.