La Bourse de Paris a terminé en nette hausse mardi, le CAC 40 prenant 1,79%, dans un marché en proie à de fortes variations, réagissant au gré des publications d'indicateurs et de résultats d'entreprises.
L'indice vedette a gagné 52,34 points à 2.982,39 points, dans un volume d'échanges limité de 2,238 milliards d'euros. Lundi, il avait lâché 1,48%.
Londres a fini en progression de 2,13%, Francfort de 2,43% et l'Eurostoxx 50 de 2,10%.
La place parisienne a fait preuve d'une forte volatilité, faisant le yo-yo jusqu'à l'ouverture de Wall Street, pour ensuite accentuer nettement ses gains en fin d'après-midi.
"Les volumes échangés sont plus que ridicules", a observé Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Pour ce dernier, "les investisseurs attendent le vote du Sénat du plan" de relance économique de Barack Obama. Le président américain fait pression pour faire adopter son texte au plus vite.
Dans la matinée, la place parisienne est passée dans le rouge après la publication des prix à la production industrielle, qui ont continué de baisser en décembre dans la zone euro, reculant de 1,3% sur un mois. Il s'agit du cinquième mois consécutif de baisse.
Elle a en revanche repris du poil de la bête dans l'après-midi, avec l'annonce de la hausse des promesses de ventes de logement aux Etats-Unis.
Celles-ci ont augmenté en décembre de 6,3% par rapport à novembre, surprenant les analystes, qui s'attendaient à ce qu'elles aient stagné.
Les résultats d'entreprises publiés aux Etats-Unis ont été constrastés.
Côté mauvaises nouvelles, Goodyear a indiqué prévoir de nouvelles restructurations après une chute plus importante que prévu de sa production en fin d'année, et Northrop Grumman a fait état d'une perte nette de 1,28 milliard de dollars en 2008.
UPS a de son côté enregistré un bénéfice net de 3 milliards de dollars en 2008 mais a prévenu que 2009 "sera sans aucun doute une des plus difficiles de l'histoire", du groupe.
En revanche, le groupe de services financiers GMAC, qui assure notamment le financement d'achats des voitures General Motors, est redevenu bénéficiaire en 2008, tandis que Merck a plus que doublé son bénéfice net en 2008.
Côté valeurs, les bancaires ont évolué en ordre dispersé: BNP Paribas a perdu 2,48% à 26,71 euros, Dexia a chuté de 9,72% à 2,23 euros, mais Société Générale a grimpé de 0,82% à 31,25 euros et Crédit Agricole de 3,76% à 9,25 euros.
Les pétrolières "ont été un peu chahutées après la dégradation par Morgan Stanley du secteur", a indiqué M. Marçais.
Par ailleurs, le groupe britannique BP a fait état d'un recul de son bénéfice net hors effet de stocks de 23,8% au quatrième trimestre 2008, à cause de la baisse du prix du pétrole en fin d'année. Toutefois, les prix du pétrole évoluaient en petite hausse mardi à l'ouverture des échanges à New York.
Vallourec a lâché 1,40% à 73,72 euros, CGG Veritas 2,46% à 8,97 euros. Total a en revanche gagné 1,45% à 39,56 euros.
Certains investisseurs ont cherché refuge dans les valeurs du secteur des télécoms, a relevé le vendeur d'actions.
France Télécom a bondi de 4,24% à 18,35 euros, Avenir Telecom de 4,35% à 0,48 euro.
Areva a lâché 0,83% à 334 euros. Le groupe va signer mercredi un protocole d'accord pour la livraison d'au moins deux réacteurs EPR à l'Inde, un énorme marché potentiel pour le groupe français, qui va ainsi renforcer sa position dans la bataille pour la relance de l'atome civil.