(AOF / Funds) - Les « obligations, classées en catégorie « investment grade », se traitent déjà à des niveaux sans précédent depuis les années 1930 », affirme Schroders qui souligne qu'il est rare au cours d'une carrière « de pouvoir dire que les investisseurs peuvent s'attendre à rencontrer des opportunités d'investissement sans précédent depuis une génération ».
Le gestionnaire d'actifs s'attend ainsi à une surperformance sensible du crédit par rapport aux actions. Il avance trois raisons pour justifier son optimiste. D'une part, « les détenteurs d'obligations d'entreprise subordonnées bénéficient d'un rang de remboursement prioritaire par rapport aux actionnaires ». D'autre part, les coupons sont contractuels alors que les dividendes ne le sont pas.
Enfin, Schroders pense qu'ont « peut raisonnablement s'attendre à des niveaux de performance annualisée de l'ordre de 7 à 10% pour cette classe d'actifs, sur la base des niveaux de prix actuels ». Ce qui représente un niveau de performance potentielle proche de celui que l'on peut obtenir des actions à long terme. De plus, s'agissant du risque, la comparaison entre la volatilité des actions et la volatilité des obligations privées penche fortement en faveur du marché obligataire.
Cette année, Jamie Stuttard, Responsable de la gestion taux Europe, estime que le « marché primaire devrait offrir des opportunités vraiment attractives dans les secteurs des télécoms, des services aux collectivités et des secteurs non cycliques (distributeurs de produits de base, tabac hors Etats-Unis) ».
« Nous attendons des niveaux de rendements dans une fourchette de 7% à 10% pour les nouvelles émissions d'obligations d'entreprises, qui d'après nos analystes survivront à une très sévère récession globale voire une dépression », précise-t-il.