
La Bourse de Paris a terminé en très forte hausse mercredi, le CAC 40 bondissant de 4,11%, sa plus forte progression depuis le début de l'année, dans un marché dopé par les valeurs bancaires et la bonne tenue de Wall Street.
L'indice vedette a pris 121,48 points à 3.076,01 points, dans un volume d'échanges de 3,908 milliards d'euros. Il avait terminé quasi stable mardi, cédant à peine 0,03%.
Il s'agit de la plus forte progression de l'indice depuis le 8 décembre dernier (+8,68%).
Londres a gagné 2,40%, Francfort 4,52% et l'Eurostoxx 50 4,41%.
La place parisienne a passé toute la séance dans le vert, renouant avec la remontée engagée lundi, et accentuant sa hausse après l'ouverture de Wall Street.
"Le marché a surtout été entraîné par les bancaires, qui ont un poids relativement important dans la cote", a commenté Jean-Bernard Parenti, gérant chez SwissLife Gestion Privée.
Le secrétaire au Trésor américain Tim Geithner devait tenir mercredi après-midi une réunion publique consacrée à la réforme du plan de sauvetage des banques.
L'idée que l'Etat rachète les actifs douteux détenus par les banques était au coeur du plan de sauvetage du système financier voté en octobre par le Congrès. Mais le gouvernement du président George W. Bush avait finalement renoncé à cette option, pour recapitaliser directement les banques.
Les espoirs des investisseurs étaient aussi tournés vers la Chambre des représentants, qui devait examiner le plan de relance de 825 milliards de dollars du président Barack Obama, avec peut-être un vote dès mercredi.
Ce dernier s'est dit "confiant" dans son adoption.
La Réserve fédérale des Etats-Unis devait de son côté conclure mercredi sa première réunion de politique monétaire depuis l'adoption d'un taux directeur proche de zéro, en offrant une première évaluation de ses mesures exceptionnelles de soutien à l'économie.
Dans ce contexte, les investisseurs ont ignoré la révision en très forte baisse des prévisions du Fonds monétaire international, qui n'attend plus qu'une croissance mondiale de 0,5% en 2009, contre +2,2% lors de sa dernière publication en novembre.
De la même manière, ils n'ont pas réagi aux mauvais résultats d'entreprises américaines dont ceux du groupe pétrolier ConocoPhillips qui a essuyé en 2008 une perte nette de 17 milliards de dollars.
Les valeurs bancaires ont bondi: BNP Paribas s'est envolé de 20,77% à 30,14 euros, Société Générale de 12,92% à 34,38 euros, et Crédit Agricole de 10,48% à 10,05 euros.
Schneider Electric a grimpé de 11,57% à 49,61 euros. Le groupe a relevé ses prévisions de croissance organique pour 2008, à +6,6% contre +5,5% annoncé mi-décembre, grâce à "une fin d'année meilleure qu'espéré", selon les analystes de la Société Générale.
STMicroelectronics a en revanche perdu 2,24% à 4,19 euros, sanctionné après la publication de pertes plus lourdes qu'attendu en 2008, l'annonce de la suppression de 4.500 postes dans le monde en 2009, et des prévisions très négatives pour le marché des semi-conducteurs.