La Bourse de Paris accentuait sa progression mercredi après-midi, le CAC 40 gagnant 3,07% et s'installant nettement au-dessus des 3.000 points, dans un marché aidé par un début de séance en hausse à Wall Street.
A 15H50 (14H50 GMT), l'indice vedette prenait 90,75 points à 3.045,28 points, dans un volume d'échanges de 2,1 milliards d'euros, au lendemain d'une séance quasiment stable (-0,03%).
Londres progressait de 2,51%, Francfort de 3,85% et l'Eurostoxx 50 de 3,55%.
La Bourse de New York gagnait elle aussi du terrain dans les premiers échanges, le Dow Jones grimpant de 1,31% et le Nasdaq de 1,90%, sur fond d'espoirs d'une reprise des actifs douteux des banques par les pouvoirs publics américains.
La place parisienne reprend ainsi la remontée engagée lundi, ignorant la révision en très forte baisse des prévisions du Fonds monétaire international, qui n'attend plus qu'une croissance mondiale de 0,5% en 2009, contre +2,2% lors de sa dernière publication en novembre.
La séance sera par ailleurs marquée par la présentation à la Chambre des représentants américains, à majorité démocrate, du plan de relance de 825 milliards de dollars préparé par le président Barack Obama. Les chefs de la minorité républicaine ont appelé leurs troupes à voter contre ce texte.
La Réserve fédérale américaine boucle de son côté une réunion de deux jours consacrée à sa politique monétaire, à l'issue de laquelle elle devrait faire le point sur la dégradation de la situation économique pour justifier le maintien de ses taux à un niveau historiquement bas, entre 0 et 0,25%, et indiquer de nouvelles pistes pour faire redémarrer le marché du crédit.
Pour Alexandre Le Drogoff, responsable de l'analyse technique chez Aurel, le CAC 40 s'est engagé "dans une reprise technique intermédiaire" qui pourrait le conduire vers les 3.080 points, mais devrait ensuite entamer "une nouvelle séquence baissière d'envergure", dès ce trimestre.
Schneider Electric (+10,07% à 48,95 euros) surprend agréablement en relevant ses prévisions de croissance organique pour 2008, à +6,6% contre +5,5% annoncé mi-décembre, grâce à "une fin d'année meilleure qu'espéré", selon les analystes de la Société Générale.
BNP Paribas (+15,87% à 28,92 euros), Société Générale (+10,54% à 33,66 euros) et Crédit Agricole (+6,58% à 9,70 euros) accentuent les gains importants réalisés lundi, après les résultats du premier et l'alliance de ses deux concurrents dans la gestion d'actifs, et dans le sillage des banques américaines.
STMicroelectronics (-0,72% à 4,25 euros), à contre-courant, est sanctionné après la publication de pertes plus lourdes qu'attendu en 2008, l'annonce de la suppression de 4.500 postes dans le monde en 2009, et des prévisions très négatives pour le marché des semi-conducteurs.