La Bourse de Paris augmentait nettement ses gains lundi après-midi, le CAC 40 gagnant 2,34%, après une ouverture en légère hausse à New York et malgré de piètres publications d'entreprises aux Etats-Unis.
A 15H58 (14H58 GMT), l'indice vedette prenait 66,55 points à 2.915,69 points dans un volume d'échanges de 1,660 milliard d'euros. Vendredi, il avait perdu 0,71%.
Londres prenait 2,81%, Francfort 2,44% et l'Eurostoxx 50 2,60%.
Le marché parisien, en progression depuis l'ouverture, a perdu de la vigueur dans le sillage d'une série de mauvais résultats d'entreprises américaines à la mi-journée avant de se ressaisir après l'ouverture à Wall Street.
Vers 15H50 (14H50 GMT), le Dow Jones gagnait 0,52% et le Nasdaq 1,24%.
De très mauvaises nouvelles sur le front des sociétés ont été dévoilées lundi, touchant tous les secteurs de l'économie.
Le constructeur d'engins de chantier Caterpillar entend supprimer 20.000 emplois dans le monde, tandis que le spécialiste du bricolage Home Depot va supprimer 7.000 emplois, soit environ 2% de ses effectifs mondiaux.
De son côté, le groupe pharmaceutique américain Pfizer a annoncé le rachat de son concurrent Wyeth pour 68 milliards de dollars ainsi que la suppression de 10% de ses effectifs d'ici à 2011, tout en dévoilant une forte chute de son bénéfice net au quatrième trimestre.
Enfin, le producteur de mouchoirs en papier et d'essuie-tout Kimberly-Clark a dégagé en 2008 des résultats en retrait par rapport à ses prévisions et le groupe de services pétroliers Halliburton a vu son bénéfice net chuter de quelque 56% en un an, à 1,5 milliard de dollars.
Dans ce contexte, les investisseurs attendent l'adoption dès mercredi au Congrès du gigantesque plan de relance américain de 820 milliards de dollars même si le consensus entre démocrates et républicains semble loin d'être trouvé.
Les valeurs bancaires rebondissent nettement à Paris. La banque britannique Barclays a indiqué qu'elle dégagerait un bénéfice imposable 2008 "nettement supérieur" aux attentes des analystes.
Emilio Botin, le président de Santander, première banque espagnole, a promis, quant à lui, des résultats 2008 "magnifiques".
BNP Paribas mène la danse (+15,60% à 24,71 euros), profitant de l'annonce d'un bénéfice net à environ 3 milliards d'euros en 2008 et d'un renforcement de ses fonds propres en émettant des actions de préférence pour un montant de 5,1 milliards d'euros.
Dans son sillage Crédit Agricole (+10,84% à 8,40 euros) et Société Générale (+9,17% à 29,75 euros) bondissent, les investisseurs saluant la création de leur coentreprise dans la gestion d'actifs, qui se placera au quatrième rang européen.
Total prend 4,44% à 37,67 euros. Les analystes de la banque américaine Bank of America-Merrill Lynch ont relevé leur recommandation sur son titre à "acheter", contre "neutre" auparavant.
EADS gagne 3,97% à 13,10 euros alors que l'Etat français va mobiliser une somme de cinq milliards d'euros pour soutenir les ventes d'Airbus.
Certaines valeurs qui avaient résisté en 2008 se replient à l'image de France Télécom (-1,94% à 18,73 euros) et Sanofi-Aventis (-1,03% à 46,96 euros).