Les marchés américains s'apprêtent à rebondir après avoir enregistré de lourdes pertes mardi. Les valeurs technologiques devraient tirer les indices dans le sillage d'IBM dont les résultats et perspectives sont ressortis au-dessus des attentes. Le géant informatique apporte une touche d'optimisme dans un début de saison de publication des résultats bien morose. Les valeurs financières seront aussi à surveiller à la suite de leur dégringolade d'hier. Trente minutes avant l'ouverture, les futures sur le S&P 500 et le nasdaq 100 gagnent 9 points à 815 points et 5,75 points à 1153,25 points.
Hier à Wall Street
Obama Day ou pas, Wall Street a creusé ses pertes tout au long de la séance, miné par la nouvelle débâcle du secteur bancaire. Celui-ci a été massacré dans le sillage des pertes de State Street et des difficultés du secteur en Europe, notamment de la britannique, RBS. Bank of America a ainsi fondu de près de 30%. Le segment technologique a également été fortement attaqué avant la publication des résultats d'IBM. Le Dow Jones, dont toutes les valeurs ont fini dans le rouge, a clôturé en baisse de 4,01% à 7949,09 points. Le nasdaq composite a chuté de 5,78% à 1440,86 points.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice de confiance des promoteurs immobiliers (NAHB) pour le mois de janvier sera publié à 19 heures.
Les valeurs à suivre
ABBOTT
Abbott Laboratories a dévoilé mercredi des résultats trimestriels en ligne avec attentes. Le laboratoire pharmaceutique américain a dégagé au quatrième trimestre un bénéfice net en hausse de 28% à 1,54 milliard de dollars, ou 0,8 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice ressort à 1,06 dollar par action, conforme au consensus Thomson-Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 10% à 7,95 milliards de dollars, porté par le bond de 42% à 1,35 milliard de dollars des ventes du traitement contre l'arthose Humira.
BANK OF NEW YORK MELLON
Bank of New York Mellon a annoncé ses bénéfices trimestriels deux jours avant la date officielle de publication, initialement prévue jeudi. La banque a enregistré un résultat net de 61 millions de dollars, soit deux cents par action. Ce chiffre accuse un recul de 88%, en raison de dépréciations d'actifs et d'une baisse des commissions de la banque dans les marchés financiers.
GENERAL MOTORS
General Motors devrait recevoir dans les prochains jours un deuxième versement dans le cadre du prêt fédéral de 13,4 milliards de dollars, selon son directeur général adjoint Fritz Henderson. Le constructeur automobile avait reçu un premier versement d'urgence de 4 milliards de dollars le 31 décembre. GM a expliqué que le gouvernement avait réclamé des informations sur le groupe, ce qui entraîne le retard du versement de la deuxième tranche. Fritz Henderson a prévenu que le groupe pourrait manquer de cash "bien avant le 31 mars".
HEWLETT-PACKARD
Mark Hurd, P-DG de Hewlett-Packard depuis 3 ans, a reçu 34 millions de dollars de rémunération en 2008 sous la forme de salaires et de titres, selon les calculs d'Associated Press. L'agence souligne que sous sa tutelle, le groupe d'informatique a vu ses bénéfices tripler tandis que son chiffre d'affaires se gonflait de 30 milliards de dollars.
IBM
Dans un contexte boursier particulièrement morose, IBM a rassuré les investisseurs en dévoilant des résultats et des perspectives supérieures aux attentes. Au quatrième trimestre, le groupe d'informatique a réalisé un bénéfice net en hausse de 12% à 4,4 milliards de dollars, soit 3,38 dollars par action. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters visaient en moyenne un bénéfice par action de 3,03 dollars. En revanche, le chiffre d'affaires en recul de 6% (-1% à taux de change constant) à 27 milliards est ressorti en dessous du consensus de 28,15 milliards.
INTEL
Intel a évoqué la possibilité qu'il essuie une perte ce trimestre, selon l'agence Bloomberg qui cite une communication interne de Paul Otellini, directeur général du groupe. « Nous n'allons pas nous réveiller dans six mois avec une situation redevenue entièrement rose », a-t-il déclaré. Le premier trimestre est trop incertain, a précisé Paul Otellini.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.