La Bourse de Paris a terminé en baisse mercredi, le CAC 40 perdant 0,67%, dans le sillage de Wall Street qui a été plombée par la chute du cours du constructeur automobile General Motors.
L'indice vedette a cédé 19,71 points à 2.905,57 points, dans un volume d'échanges de 4,412 milliards d'euros. Il avait fini mardi en recul de 2,15%, tombant à son niveau le plus bas en clôture depuis le 21 novembre.
Après avoir évolué en forte baisse toute la matinée et une partie de l'après-midi, la place parisienne s'est momentanément reprise à la faveur d'une ouverture en hausse à Wall Street, puis est retombée dans le rouge, toujours dans le sillage de New York.
Le marché "suit le mouvement des Etats-Unis", a commenté Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities, ce qui explique son "rebond technique" en milieu d'après-midi, avant sa rechute.
Ce rebond a été dû en partie à l'effet Obama qui "a joué avec décalage", a expliqué M. de Villepion.
Barack Obama est devenu mardi le 44e président des Etats-Unis, suscitant d'immenses espoirs dans son pays mais aussi à l'étranger.
La rechute de la Bourse de Paris a suivi celle de la place de New York, qui a lourdement sanctionné le titre General Motors.
Le groupe automobile, qui vient de perdre la place de premier constructeur mondial au profit de son rival japonais Toyota, a prévenu qu'il allait se retrouver à court de liquidités si les autorités fédérales ne débloquaient pas rapidement la deuxième tranche d'un prêt de 9,4 milliards de dollars promis en décembre.
La Bourse de Paris reste "sous la tutelle des publications des géants américains", a poursuivi le vendeur d'actions.
Une pluie de résultats d'entreprises (Microsoft, Apple, AMD ou encore Lockheed Martin et Northrop Grumann) est attendue jeudi aux Etats-Unis. Côté indicateurs, les investisseurs regarderont de près les mises en chantier de logements et permis de construire pour décembre et les demandes hebdomadaires d'allocations chômage.
Les valeurs financières, qui avaient ouvert dans le rouge, ont retrouvé des couleurs au fur et à mesure de la séance. Société Générale a bondi de 10,29% à 27,17 euros, après avoir annoncé qu'elle tablait sur un résultat net à l'équilibre au quatrième trimestre et de 2 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année 2008.
Crédit Agricole a gagné 4,63% à 7,55 euros. Selon la Tribune de mercredi, la banque prépare avec la Société Générale un rapprochement de leurs deux filiales de gestion d'actifs sous la forme d'une société commune.
Natixis a grimpé de 7,42% à 1,10 euro et Axa de 3,43% à 12,50 euros.
BNP Paribas, en hausse de 1,01% à 23,94 euros, "traîne un peu la patte", a estimé M. de Villepion, expliquant que toutes les incertitudes étaient "loin d'être levées", notamment sur le dossier Fortis.
La banque a indiqué mercredi qu'elle examinait "avec intérêt" la proposition de l'Etat d'une nouvelle injection de 2,55 milliards d'euros pour renforcer ses fonds propres et confirmé "qu'aucune augmentation de capital en actions ordinaires n'est à l'étude".
Les valeurs automobiles se sont aussi nettement redressées: Peugeot a pris 4,74% à 12,92 euros et Renault 2,67% à 15,37 euros.
Les valeurs défensives ont pâti de la recherche d'actifs au profil risqué tels que les banques: Danone a perdu 1,85% à 41,62 euros, EDF 2,62% à 37,41 euros et Sanofi-Aventis 3,12% à 47,41 euros.
Total, plus grosse capitalisation du CAC 40, a aussi terminé dans le rouge, perdant 2,11% à 36,12 euros.
Air France-KLM a fini en baisse de 2,08% à 7,63 euros. La banque suisse UBS a abaissé la recommandation sur son titre à "vendre", contre "neutre" auparavant.