La Bourse de Paris affichait une lourde baisse mercredi en fin de matinée, le CAC 40 perdant 1,37%, plombé par la chute de BNP Paribas et des valeurs automobiles.
A 12H00 (11H00 GMT), l'indice vedette lâchait 40,12 points à 2.885,16 points dans un volume d'échanges de 1,265 milliard d'euros. Mardi, il avait reculé de 2,15% signant sa seconde séance consécutive de baisse et tombant au plus bas à la clôture depuis le 21 novembre.
Londres lâchait 1,17%, Francfort 0,49% et l'Eurostoxx 50 1,13%.
Le marché parisien a ouvert en berne dans le sillage de la dégringolade de Wall Street la veille et de Tokyo mercredi, avant de creuser ses pertes au fil de la matinée.
Témoin de l'ampleur de la crise économique, le Produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne, première économie européenne, devrait reculer de 2,25% cette année, a annoncé mercredi le gouvernement. En 2008, le PIB avait encore progressé de 1,3%.
"L'économie allemande se trouve confrontée à son plus grand défi depuis la réunification", estime le gouvernement.
Depuis les pertes colossales de Royal Bank of Scotland lundi, le secteur bancaire continue de tourmenter des investisseurs très sensibles en cette période de résultats d'entreprises.
Aux Etats-Unis, Bank of America et Citigroup ont été très éprouvés mardi en Bourse tandis qu'en Allemagne la banque Hypo Real Estate (HRE), déjà sauvée de la faillite par l'Etat, a annoncé qu'elle allait recevoir une garantie publique de 12 milliards d'euros, portant le total à 42 milliards d'euros.
BNP Paribas chute (-6,22% à 22,23 euros) entraînant dans son sillage Axa (-4,34% à 11,56 euros) et Dexia (-5,39% à 2,32 euros).
En revanche, Société Générale bondit (+5,36% à 25,96 euros). La banque table sur un résultat net à l'équilibre au quatrième trimestre et de 2 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année 2008.
Par ailleurs, selon la Tribune de mercredi, la Société Générale et le Crédit Agricole préparent un rapprochement de leurs deux filiales de gestion d'actifs sous la forme d'une société commune.
Crédit Agricole prend 2,40% à 7,39 euros et Natixis 7,23% à 1,10 euro.
Les valeurs automobiles souffrent malgré l'aide de 5 à 6 milliards d'euros promise aux constructeurs mardi par le gouvernement français, moyennant contreparties.
Michelin perd 2,52% à 33,83 euros, Peugeot 2,84% à 11,98 euros et Renault 4,18% à 14,34 euros.
Les valeurs énergétiques sont mal orientées. EDF lâche 4,01% à 36,88 euros, GDF Suez 2,24% à 30,72 euros et Total 2,33% à 36,04 euros.
Air France-KLM chute de 3,54% à 7,51 euros. La banque suisse UBS a par ailleurs abaissé la recommandation sur son titre à "vendre", contre "neutre" auparavant.