Et de six : le CAC 40 a bouclé mardi soir une nouvelle séance haussière avec des gains qui ont amené l'indice parisien juste au-dessous du seuil des 3 400 points. La hausse des marchés européens aurait pu être plus conséquente sans une baisse de tension outre-Atlantique sous l'effet de prises de bénéfices. A Paris, les valeurs liées aux matières premières ont soutenu la hausse, avec notamment les performances de Vallourec, ArcelorMittal, ou encore Eramet. A la clôture, le CAC 40 gagnait 1,08% à 3 396,22 points tandis que l'Eurofirst 80 s'octroyait 0,99% à 3 274,91 points.
En Allemagne, le titre Volkswagen s'est envolé de 6,95% à 280,59 euros, soutenu par la nouvelle offensive de Porsche. Le fabricant allemand de voitures de sport a porté sa participation de 42,6 à 50,76% au capital de son compatriote. Cette opération devait initialement intervenir avant la fin de l'année 2008, mais la conjoncture dans l'industrie automobile ainsi qu'une flambée du titre VW avait conduit Porsche à retarder l'échéance.
+28,13% vendredi, -6,05% lundi. Aujourd'hui, +11,36% à 185 euros. Le cours d'Eramet fluctue depuis le début de l'année au gré de celui du nickel, ce métal non ferreux dont la production représentait environ 16% de l'activité du groupe minier français au troisième trimestre. Entre son plancher de 2008, établi en décembre de 9000 dollars la tonne et ce matin, le nickel a repris plus de 4200 dollars la tonne, soit un rebond de 47%. Pour les spécialistes, cette évolution reste fragile. Comme l'ensemble des matières premières, le nickel n'a pas fini de subir les conséquences de la crise.
EADS/Airbus a annoncé dans un communiqué avoir finalisé sa stratégie de réorganisation des aérostructures, avec l'acquisition récente de l'unité de fabrication et d'assemblage d'éléments de voilure du site de Filton, au Royaume-Uni, par GKN Aerospace. "Cette initiative comprend la vente d'activités et de sites non coeur de métier, afin d'établir un réseau de fournisseurs solides, permettant à Airbus de se concentrer sur ses activités coeur de métier, en tant qu'architecte et intégrateur avion", indique le groupe d'aéronautique et de défense.
Les chiffres macroéconomiques
L'inflation s'est élevée à 1,6% au mois de décembre selon l'estimation flash, contre un consensus de 1,8%. Il s'agit de la hausse des prix la plus faible depuis le mois d'octobre 2006.
L'indice Markit PMI des services en zone euro est tombé à 42,1 au mois de décembre, contre 42,5 en novembre et contre 42 en estimation flash. Cette nouvelle baisse voit l'activité dans le secteur chuter à un plus bas de dix ans en décembre. En dessous du seuil de 50, l'indice affiche une contraction de l'activité.
A la clôture, l'euro cotait 1,3425 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.