Les marchés européens ont démarré 2009 sur une note positive après avoir connu une année 2008 catastrophique. L'ouverture en hausse de Wall Street a renforcé l'optimisme des investisseurs. Les volumes sont cependant restés réduits. Concernant les perspectives 2009 des marchés actions, les gestionnaires d'actifs conseillent de favoriser les secteurs défensifs de la santé, des télécommunications… Un redressement des indices est attendu, mais pas avant le deuxième trimestre au plus tôt. Le CAC 40 clôturé sur un gain de 4,09% à 3349,69 points. Le FTSE80 a progressé de 3,15% à 3205,39 points.
Nokia a gagné 2,25% à 11,35 euros alors que l'équipementier finlandais espère mieux résister à la crise que ses concurrents. «Quand les temps sont plus difficiles, les gens qui ont des positions plus solides réussissent relativement mieux que la concurrence (…) Donc, en général, je pense que nombre de NOS concurrents seront limités en termes de capacité d'action», a déclaré Olli-Pekka Kallasvuo, directeur général de Nokia au «Financial Times». L'équipementier télécoms peut compter sur des économies d'échelle bien plus importantes que celles de ses challengers et sur un large portefeuille de produits.
En France, Eramet s'est envolé de près de 28,13% à 176,83 euros. Le groupe minier français a profité de l'information du "New York Times", selon laquelle le secteur américain de l'acier aurait demandé au président élu Barack Obama d'élaborer un plan de grands travaux d'un montant allant jusqu'à 1 000 milliards de dollars sur deux ans. D'après Daniel DiMicco, le PDG du sidérurgiste américain Nucor, le secteur a demandé à la prochaine administration de "faire face au pire ralentissement économique de notre vie par un programme de relance qui contienne dans chaque disposition une clause "achetez américain"".
Dexia, lanterne rouge de l'indice CAC 40 en 2008 avec un recul de 81,41%, a bondi de 10,72% à 3,543 euros. Le groupe a particulièrement souffert de la crise du fait de son exposition au marché américain, par l'intermédiaire de sa filiale FSA, un rehausseur de crédit particulièrement impliqué dans la crise des "subprimes". Sa trop grande dépendance à l'égard des marchés pour son refinancement a aussi expliqué les déboires de l'établissement franco-belge.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des directeurs d'achat (PMI) dans le secteur manufacturier de la zone euro s'est finalement établi à 33,9 en décembre, à comparer première estimation de 34,5 et un score de 36,5 en novembre, selon les enquêtes Markit. L'indice a ainsi touché un nouveau plus bas historique.
Les indices PMI manufacturier en Allemagne et en France ont également été révisés à la baisse et touchés un plus bas sans précédent. Il est ressorti à 32,7 outre-Rhin et à 34,9 dans l'Hexagone. L'indice s'était initialement élevé à 33,5 et 35,9.
L'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis est tombé à 32,4 en décembre après 36,2 en novembre. Les économistes visaient un PMI manufacturier de 35,4. Il s'agit de son niveau le plus bas depuis 1980.
A midi, l'euro cote 1,3949 dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Agrégats monétaires : On désigne ainsi la somme de la monnaie en circulation et des encours de certaines exigibilités des institutions financières. Ces agrégats vont, du plus restreint au plus large, de M1 (agrégat ne comprenant que les montants les plus immédiatement exigibles comme les sommes placées sur les comptes courants) à M3 (agrégat qui comptabilise la monnaie en circulation, les dépôts à vue, les dépôts à terme d'une durée inférieure à deux ans ou remboursables avec un préavis inférieur à trois mois, les parts d'OPCVM monétaires, les instruments du marché monétaire et les titres de créance d'une durée initiale inférieure à deux ans). L'évolution de cet agrégat constitue une mesure de l'inflation.