La bourse de Paris s'apprête à débuter cette dernière séance de 2008 sur une note positive. Comme les autres places boursières mondiales, elle devrait enregistrer une baisse d'environ 40%, du jamais vu depuis la création du CAC 40, il y a 21 ans. Aucun secteur n'a été épargné par la crise, même pas ceux défensifs des télécommunications et de la santé. Sur le marché SRD, seul Hermès finira l'année sur une hausse grâce notamment à des rumeurs de rachat, mais également à la faiblesse de son flottant. La Bourse de Paris fermera à 14 heures.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une bougie blanche de 66 points, clôturant sur les points hauts de la séance. Le support à 3106 points a généré une réaction positive, ce qui constitue un facteur favorable. Par ailleurs, le rebond observé hier sur les indices américains constitue un autre soutien de poids au marché parisien. La configuration graphique s'améliore donc avec la préservation des supports et l'écrasement de la volatilité (synonyme d'un marché haussier). Tous ces éléments militent en faveur d'une poursuite de la dynamique ascendante du CAC 40. Dans cette optique, le bureau d'études DayByDay maintient son avis positif sur le CAC 40 pour viser la résistance à 3310 points (haut de la zone de consolidation) puis 3457 points.
Les valeurs à suivre
EADS
La filiale d'EADS, Airbus, a annoncé avoir atteint aujourd'hui son objectif de 12 livraisons d'A380 en 2008, ce qui porte à 13 le nombre total d'A380 livrés à ce jour. Le premier A380 a été livré à Singapore Airlines le 15 octobre 2007, et la compagnie a reçu cinq appareils supplémentaires en 2008. Qantas a réceptionné trois A380 en 2008 et Emirates quatre – le plus récent ayant été livré le 30 décembre dernier depuis le centre de livraison Airbus de Hambourg (Allemagne).
FRANCE TELECOM
France Télécom s'apprête à achever l'année 2008 sur un repli d'environ 20%, ce qui lui permet d'afficher la seconde meilleure performance de l'indice CAC 40 derrière GDF-Suez. Sur la même période, l'indice phare de la place parisienne aura perdu deux fois plus de terrain. Les qualités défensives du secteur des opérateurs télécoms, principalement leur faible sensibilité au ralentissement économique et leur rendement élevé, ont permis à l'opérateur français de résister à la déroute boursière de la rentrée.
GECINA
Gecina a annoncé avoir conclu avec la société ISM une convention d'acquisition d'actions portant sur 5 533 420 actions de la société GECIMED, soit 9,40% du capital. Ceci lui permet de porter sa participation dans le capital de la société GECIMED de 38,60% à 48%. La réalisation de cette acquisition a eu lieu par une transaction de bloc hors marché pour un montant total de 3,87 millions d'euros euros, soit un prix par action cédée de 0,70 euro.
MINDSCAPE
L'éditeur de jeux vidéo, Mindscape, a averti que son chiffre d'affaires annuel 2008 sera de l'ordre 52,5 millions d'euros au lieu des 55 millions d'euros initialement prévus, en croissance de 28% par rapport à 2007. Au quatrièmes trimestre, les ventes devraient être de l'ordre de 24,3 millions d'euros au lieu des 26,8 millions d'euros annoncés, en croissance de 34%. «Compte tenu de l'impact de l'international et du mix produits, le résultat opérationnel est attendu entre 4% et 5% du chiffre d'affaires pour l'exercice 2008», a précisé la société.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis à 14h30.
Ce matin, l'euro cote 1,412 face au dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini sur leurs plus hauts du jour grâce à la bonne orientation de Wall Street en début de séance. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 2,64% à 3213,39 points et le FTSE Eurofirst 80 sur un gain de 2,59% à 3109,93 points. Les volumes sont restés anémiques. La Bourse de Francfort, qui sera fermée demain, a perdu 40,4% cette année, sa deuxième plus mauvaise performance de son histoire. Elle avait perdu 44% en 2002. Le marché japonais a, lui enregistré une perte annuelle historique de 42,1%.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en forte hausse grâce à la bonne orientation du secteur automobile. Il a bénéficié de l'annonce de l'injection de cinq milliards de dollars dans GMAC, société de financement essentielle au secteur. En revanche, les statistiques économiques avec une confiance des consommateurs en décembre à un plus bas historique et une baisse sans précédent des prix de l'immobilier en novembre. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 2,17% à 8668,39 points et le nasdaq composite sur un gain de 2,67% à 1550,70 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Agrégats monétaires : On désigne ainsi la somme de la monnaie en circulation et des encours de certaines exigibilités des institutions financières. Ces agrégats vont, du plus restreint au plus large, de M1 (agrégat ne comprenant que les montants les plus immédiatement exigibles comme les sommes placées sur les comptes courants) à M3 (agrégat qui comptabilise la monnaie en circulation, les dépôts à vue, les dépôts à terme d'une durée inférieure à deux ans ou remboursables avec un préavis inférieur à trois mois, les parts d'opcvm monétaires, les instruments du marché monétaire et les titres de créance d'une durée initiale inférieure à deux ans). L'évolution de cet agrégat constitue une mesure de l'inflation.
conference board : Le Conference board, organisme américain à but non lucratif, publie le dernier mardi de chaque mois (vers 16h00, heure de Paris) un indice mensuel de la confiance du consommateur. L'étude repose sur l'envoi de questionnaires à un échantillon représentatif et à chaque fois entièrement renouvelé de 5000 ménages américains (avec un taux de réponse d'environ 70 %). Les questions posées visent à déterminer : la perception qu'ont les sondés du climat des affaires et leurs anticipations à six mois, leur perception actuelle du marché du travail et leurs anticipations à six mois, ainsi que leurs anticipations de revenus personnels à six mois. Les réponses, ajustées des variations saisonnières, déterminent le niveau de l'indice.