Le marché parisien a vu ses gains s'amenuiser tout au long de la journée, et même passer dans le rouge à deux reprises en fin d'après midi avant de clôturer sur une hausse symbolique. La tendance, marquée comme prévu par des volumes très limités, a été soutenue notamment par le secteur énergétique, dopé par les cours du pétrole. La séance a été d'autant plus calme qu'aucune statistique économique n'est venue rythmer la journée. A la clôture, le CAC 40 gagnait 0,30% à 3 125,42 points tandis que l'Eurofirst connaissait une maigre hausse de 0,21% à 3 025,04 points.
Le belge KBC a annoncé s'attendre à une perte trimestrielle de 900 millions d'euros en raison de dépréciations d'actifs liées à ses portefeuilles de crédits. KBC a été poussé à passer une charge de 600 millions d'euros en raison d'un abaissement de note de crédit de Moody's Investor Service. Le groupe dit par ailleurs avoir d- faire face à 300 millions d'euros de dépréciations supplémentaires liées à des CDO (collateralized debt obligations).
Kaufman & Broad (+ 3,69% à 7,89 euros) a annoncé une baisse de 15,7% de son chiffre d'affaires estimé pour l'exercice, à 1,165 milliard d'euros. Le promoteur immobilier tablait initialement sur un recul de 5%. Le groupe a par ailleurs annoncé avoir conclu un accord avec ses banques. «Ce protocole d'accord prévoit notamment la mise à la disposition de la société d'une ligne de liquidité supplémentaire de 75 millions d'euros pendant deux ans et un aménagement des ratios financiers applicables au groupe», écrit Kaufman dans un communiqué.
La banque franco-belge Dexia (+ 3,59% à 2,8 euros) pourrait faire l'objet d'une scission, et la partie française de l'établissement pourrait être apportée à la Banque postale, selon les informations des Echos. La Caisse des Dépôts, qui détient 17% de Dexia, serait favorable à un tel scénario, écrit le quotidien économique. Dexia «éprouve en effet de grandes difficultés à refinancer son activité de financement aux collectivités locales», c'est-à-dire la partie française du groupe, selon Les Echos.
Les chiffres macroéconomiques
La croissance française au troisième trimestre 2008 a été confirmée à 0,1% par l'Insee. L'acquis de croissance, à savoir le niveau de croissance que l'on est s-r d'atteindre même si le PIB reste stable au cours du prochain trimestre, est de 1%. L'Insee table sur un recul du PIB de 0,8% au quatrième trimestre et la Banque de France sur un repli de 0,7%.
La dette publique de la France s'établit à 1284,8 milliards d'euros à la fin du troisième trimestre 2008, en hausse de 15,6 milliards d'euros par rapport au deuxième trimestre 2008, a annoncé l'Insee. Elle représente 66,1% du PIB, en progression de 0,4 point par rapport au trimestre précédent.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4221 face au billet vert.
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LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.