
La Bourse de New York a fini sans direction claire vendredi une séance volatile en raison de facteurs techniques, malgré les milliards débloqués par le gouvernement américain pour ses constructeurs automobiles: le Dow Jones a perdu 0,30% et le Nasdaq a gagné 0,77%.
Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 25,88 points, à 8.579,11 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, prenait 11,95 points, à 1.564,32 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé de son côté de 0,29% (2,59 points), à 887,87 points.
"C'est une séance qui ne signifie grand chose, avec des mouvements techniques", a observé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. "Ce n'était un jour pour prendre de grandes décisions d'investissement".
Pour l'analyste, la séance était surtout marquée par une "forte volatilité", en raison de l'expiration simultanée de plusieurs contrats d'options, d'où un volume d'échanges très étoffé.
"Les opérateurs ont pu aussi vouloir clôturer leurs comptes" avant la fin de l'année, alors que beaucoup d'entre eux seront en congés la semaine prochaine, selon Al Goldman, de Wachovia Securities.
Les indices avaient ouvert en nette hausse après "l'annonce surprise" des autorités américaines qu'elles débloquaient 13,4 milliards de dollars pour General Motors et Chrysler, a relevé Gregori Volokhine.
"Cela repousse d'un trimestre la possibilité d'une faillite dans le secteur", a relevé Peter Cardillo, d'Avalon Partners. "On n'est pas sorti de l'auberge", a renchéri M. Volokhine, qui souligne qu'il s'agissait surtout de transmettre le dossier à Barack Obama, qui prend ses fonctions dans un mois.
L'action General Motors a fini sur un rebond de 22,68% à 4,49 dollars et Ford, qui ne bénéficiera pas de cette première injection de fonds publics, a pris 3,87% à 2,95 dollars. Chrysler n'est pas coté.
Les valeurs énergétiques, qui pèsent lourd dans les indices, ont été de nouveau attaquées alors que le baril de pétrole a de nouveau plongé, évoluant au plus bas depuis près de cinq ans à New York, sous les 35 dollars. ExxonMobil, première valeur du Dow Jones, a fini en baisse de 2,57% à 75,02 dollars.
Dans le secteur financier, le géant bancaire Citigroup a chuté de 5,52% à 7,02 dollars. L'agence Moody's a abaissé sa note, craignant de nouvelles pertes en 2009 et 2010.
Ses concurrentes ont évolué en ordre dispersé dispersé après la décision d'une autre agence de notation, Standard & Poor's, d'abaisser les notes de onze banques internationales. Parmi les établissements concernés figurent Bank of America (-1,15%), Citigroup, Goldman Sachs (+0,85%), JPMorgan Chase (+0,36%), Morgan Stanley (-4,81%) et Wells Fargo (-0,98%).
Le conglomérat General Electric, dont l'action avait chuté jeudi de 8%, est remonté de 3,38% à 16,50 dollars. S&P avait abaissé la perspective de sa note "AAA" à "négative".
Le titre de l'éditeur de logiciels professionnels Oracle a bondi de 6,39% à 17,66 dollars. Il a publié un bénéfice trimestriel conforme aux prévisions.
Accenture a gagné 5,92% à 32,21 dollars. Le groupe de conseil en informatique a dépassé les attentes pour son bénéfice trimestriel, mais a revu à la baisse ses prévisions annuelles pour tenir compte d'un effet devises défavorable.
Le marché obligataire, monté en flèche ces derniers jours, s'est replié. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,131%, contre 2,074% jeudi soir, et celui à 30 ans à 2,562%, contre 2,546%.