L'ouverture de Wall Street est attendue en légère hausse malgré des statistiques maussades. En effet, la chute de l'inflation et l'effondrement des mises en chantier pointent vers un affaiblissement de l'économie américaine. Les économistes espèrent toutefois que la Réserve fédérale abaisse ses taux d'intérêt pour répondre aux attentes des marchés. Peu avant l'ouverture, les futures sur les indices indiquaient une hausse de 7,75 points à 881 points pour le S&P 500 et de 8,75 points à 1 203,75 points pour le Nasdaq 100.
Hier à Wall Street
Les marchés action américains ont fini dans le rouge. Les indices ont notamment été affaiblis par les valeurs financières, victime de l'affaire Madoff, le gestionnaire d'actifs au centre d'une fraude de 50 milliards de dollars. En outre, les investisseurs ont fait preuve de prudence avant la publication des résultats de Goldman Sachs, mardi, et de ceux de Morgan Stanley, mercredi. La première devrait afficher de lourdes pertes. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,75% à 8564,53 points et le Nasdaq Composite sur un repli de 2,1% à 1508,34 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la consommation ont reculé de 1,7% au mois de novembre aux Etats-Unis. Le consensus attendait une chute de seulement 1,2% sur cette période. Sur un an, l'inflation a connu une hausse de 1,1%. Une progression inférieure au consensus, qui tablait sur un chiffre de 1,5% sur un an.
Les mises en chantier aux Etats-Unis ont reculé de 18,9% en novembre à 625 000 en rythme annualisé, contre des prévisions à 740 000 selon le consensus. Il s'agit de la plus forte baisse depuis le mois de mars 1984, aboutissant à un plus bas historique.
Les valeurs à suivre
AIG
American International Group a annoncé la cession de 39,3 milliards de dollars d'actifs à un fonds créé par la Fed de New York. Il s'agit du fonds Maiden Lade II, créé spécialement par cette institution pour recueillir ces actifs «pourris». AIG, l'ex premier assureur mondial, a précisé avoir accepté d'apporter cinq milliards de dollars de liquidités à ce fonds. Le but de l'opération est de faire disparaître les actifs les plus risqués du bilan d'AIG, afin de résoudre les problèmes de liquidités du groupe.
AIR PRODUCTS
Le spécialiste américain des gaz industriels Air Products a abaissé ses prévisions de résultats et annoncé une accélération de son plan de réduction de coûts. Le groupe va ainsi supprimer 1300 emplois, soit environ 7% de ses effectifs. 140 à 160 millions de charges de restructuration devront être enregistrées de ce fait, soit entre 0,4 et 0,5 dollar par action. Il entend alléger ses coûts fixes d'environ 50 millions de dollars en 2009 et de plus 110 millions à partir de 2010. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net du premier trimestre 2009 est désormais attendu entre 0,95 et 1 dollar.
GENERAL MOTORS
Le gouvernement américain pourrait adopter demain un plan de sauvetage du secteur automobile, selon plusieurs membres du congrès cités par Reuters. Interrogé sur Fox News, le secrétaire au Trésor Henry Paulson a indiqué que le gouvernement devait d'abord s'assurer que l'aide permettra bien aux constructeurs de survivre et de rester compétitifs. De son côté, la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a estimé que l'administration Bush allait très certainement puiser dans le fonds de 700 milliards de dollars destiné aux banques.
GOLDMAN SACHS
Goldman Sachs a publié une perte trimestrielle de 2,12 milliards de dollars au titre du quatrième trimestre. Un chiffre légèrement inférieur aux craintes du marché, qui anticipaient une perte pouvant atteindre jusqu'à 2,5 milliards de dollars. Sur l'ensemble de l'exercice, Goldman Sachs est largement dans le vert, avec un bénéfice de 4,47 dollars par action. Dans un communiqué, Goldman Sachs a précisé que ses effectifs ont été réduit de 8% au cours du dernier trimestre de l'exercice.
SANDISK
Le fabricant de mémoires informatiques Sandisk a annoncé une réduction temporaire de sa production de mémoires flash au Japon. Ces produits sont notamment utilisés par certains lecteurs multimédias, téléphones portables et appareils photo pour stocker des images et de la musique. La production de ces usines reprendra ensuite à 70% de leur capacité. Ces mesures permettront à la production de mémoires flash du groupe d'être mieux adaptée au contexte économique mondial, a expliqué la société.