La livre sterling a touché un nouveau plus bas historique lundi vers 11H30 GMT, à 90,03 pence pour un euro, ou 1,1106 euro pour une livre, alors que les analystes commencent à évoquer le scénario d'une parité entre les monnaies européenne et britannique.
Chaque jour depuis fin novembre, la monnaie britannique s'enfonce un peu plus et s'approche de la parité (une équivalence entre la livre et l'euro) alors que la Banque d'Angleterre (Bank of England, BoE) a baissé son taux directeur à 2% (il est, depuis novembre, pour la première fois dans l'histoire, inférieur au taux directeur européen, à 2,50%). C'est son plus bas niveau historique, précédemment atteint de 1939 à 1951.
Alors que la livre valait encore 1,50 euro en juillet 2007, elle s'est depuis dépréciée de 25%.
Mardi seront publiés les chiffres de l'inflation en novembre et mercredi les minutes de la réunion de la BoE de décembre.
Les tensions déflationnistes actuelles pourraient encourager la BoE à baisser encore ses taux pour soutenir une économie qui s'enfonce dans la récession.
Des membres de la Banque évoquent déjà la possibilité de ramener le rendement de la livre à 0%, un fait inédit en Grande-Bretagne.
La livre a pu également être tirée à la baisse par les rumeurs d'une intervention en faveur du secteur automobile, sur le modèle du plan d'aide américain, alors que les mesures prises en Grande-Bretagne sont déjà parmi les plus coûteuses d'Europe.
"Le gouvernement devrait dévoiler ce plan cette semaine (...) qui pourrait prendre la forme de prêts" expliquaient les analystes de BNP Paribas.
Le constructeur Vauxhall, propriété du géant américain en difficulté General Motors, a proposé aux employés d'une de ses usines britanniques de prendre jusqu'à neuf mois de congé sabbatique en 2009 pour réduire ses coûts sans recourir aux licenciements.