Les Bourses européennes évoluent à proximité de l'équilibre dans l'attente de l'ouverture Wall Street à 15h30. Les investisseurs sont prudents après trois séances consécutives de hausse et alors que la fin de l'exercice comptable approche. Sur le plan des valeurs, Clud Méditerranée a dévoilé une rentabilité opérationnelle en hausse au titre de l'exercice 2007/2008. En Espagne, Inditex a dévoilé des résultats solides compte-tenu de l'ampleur de la dégradation de la conjoncture. A 12h30, l'indice CAC 40 baisse de 0,17% à 3314,69 points. Le FTSE80 cède 0,16% à 3155,39 points.
A Madrid, Inditex progresse de 3,56% à 30,26 euros après avoir annoncé une hausse de son bénéfice net de 2% à 843 millions sur les 9 premiers mois de 2008. La maison-mère de Zara a manqué les attentes des analystes interrogés par Reuters, qui tablaient sur 865,4 millions d'euros. Le premier groupe textile espagnol a toutefois vu son chiffre d'affaires augmenter de 11% à 7,35 milliards d'euros. "Cet apport de liquidités nous a permis de pouvoir cumuler l'ouverture de 456 nouveaux magasins et une augmentation de 9% de notre trésorerie nette à 525 millions d'euros", s'est félicité Marcos Lopez, directeur de marchés de capitaux du groupe.
A Londres, BHP Billiton cède 0,73% à 1225 pence ce midi à Londres. Le groupe minier australo-britannique est relativement affecté par les craintes sur l'ampleur du ralentissement en Chine. Dans une note publiée ce matin, Goldman Sachs a a révisé à la baisse sa prévision de croissance de l'économie chinoise en 2009 à 6% contre 9% auparavant. La Banque mondiale prévoit de son côté un ralentissement de la croissance chinoise en 2009, à 7,5%, contre 11,9% en 2007 et environ 9% cette année.
A Paris, Thomson bondit de 17,28% à 0,95 euro, quatre jours après avoir touché un nouveau plus bas historique à 0,76 euro. Ce matin, le spécialiste des technologies de l'image a annoncé la finalisation de la cession de ses activités de transfert numérique cinématographique à des investisseurs privés contrôlés par PARTER Capital Group. Une activité pour laquelle « des pertes considérables sur 2008 étaient anticipées », avait précisé Thomson lors de la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre
Les chiffres macroéconomiques
La Banque nationale suisse (BNS) a assoupli pour la quatrième fois en deux mois sa politique monétaire joue également en défaveur des valeurs cycliques. La Banque centrale a en effet abaissé la marge de fluctuation du taux libor à trois mois d'un demi-point à 0,00% - 1,00%. Elle vise le milieu de la marge, soit 0,50%, selon un communiqué publié jeudi matin. La BNS a évoqué la forte dégradation ces derniers mois de l'ENVIRONNEMENT économique mondiale.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent la balance commerciale pour le mois d'octobre, les prix à l'importation pour le mois de novembre et les inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30.
Ce midi, l'euro progresse face au dollar, il cote 1,3174.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.