Les Bourses européennes ont achevé une séance sans relief à proximité de l'équilibre. Après trois hausses consécutives liées aux plans de sauvetage en Europe et aux Etats-Unis, la nouvelle dégradation du marché de l'emploi aux Etats-Unis combinée aux prévisions crépusculaires de nombreux économistes sur les économies développés ont favorisé cet attentisme. Les valeurs pétrolières et parapétrolières ont largement soutenus les indices dans le sillage de la remontée des cours du pétrole liée au rapport de l'AIE. Le CAC 40 a reculé de 0,43% à 3306,13 points. Le FTSE 80 a cédé 0,49% à 3149 points.
A Madrid, Inditex a progressé de 4,90% à 30,63 euros après avoir annoncé une hausse de son bénéfice net de 2% à 843 millions sur les 9 premiers mois de 2008. La maison-mère de Zara a manqué les attentes des analystes interrogés par Reuters, qui tablaient sur 865,4 millions d'euros. Le premier groupe textile espagnol a toutefois vu son chiffre d'affaires augmenter de 11% à 7,35 milliards d'euros. "Cet apport de liquidités nous a permis de pouvoir cumuler l'ouverture de 456 nouveaux magasins et une augmentation de 9% de notre trésorerie nette à 525 millions d'euros", s'est félicité Marcos Lopez, directeur de marchés de capitaux du groupe.
A Londres, BHP Billiton a cédé 0,97% à 1222 pence. Le groupe minier australo-britannique est relativement affecté par les craintes sur l'ampleur du ralentissement en Chine. Dans une note publiée ce matin, Goldman Sachs a a révisé à la baisse sa prévision de croissance de l'économie chinoise en 2009 à 6% contre 9% auparavant. La Banque mondiale prévoit de son côté un ralentissement de la croissance chinoise en 2009, à 7,5%, contre 11,9% en 2007 et environ 9% cette année.
A Paris, Thomson a bondi de 18,52% à 0,96 euro, quatre jours après avoir touché un nouveau plus bas historique à 0,76 euro. Ce matin, le spécialiste des technologies de l'image a annoncé la finalisation de la cession de ses activités de transfert numérique cinématographique à des investisseurs privés contrôlés par PARTER Capital Group. Une activité pour laquelle « des pertes considérables sur 2008 étaient anticipées », avait précisé Thomson lors de la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre
Les chiffres macroéconomiques
La Banque nationale suisse (BNS) a assoupli pour la quatrième fois en deux mois sa politique monétaire joue également en défaveur des valeurs cycliques. La Banque centrale a en effet abaissé la marge de fluctuation du taux libor à trois mois d'un demi-point à 0,00% - 1,00%. Elle vise le milieu de la marge, soit 0,50%, selon un communiqué publié jeudi matin. La BNS a évoqué la forte dégradation ces derniers mois de l'ENVIRONNEMENT économique mondiale.
Le déficit commercial américain s'est établi à 57,2 milliards de dollars en octobre, contre 56,6 milliards en septembre, chiffre révisé de 56,5 milliards. Le consensus tablait sur un déficit de 53,5 milliards.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont atteint 573 000 au cours de la semaine qui s'est terminée le 6 décembre contre 515 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 509 000). Il s'agit d'un chiffre supérieur aux attentes des marchés, qui tablaient sur 525 000 inscriptions. Selon Reuters, il s'agit du niveau le plus élevé depuis la semaine du 27 novembre 1982.
Les prix des importations, hors pétrole, ont reculé de 1,8% au mois de novembre, après un repli de 0,9% en octobre.
A 17h45, l'euro progresse face au dollar, il cote 1,3287.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.