Les futures indiquent une ouverture en hausse de Wall Street aujourd'hui après l'effondrement connu hier sur les marchés américains. Wall Street, qui avait plié en raison d'indices économiques particulièrement inquiétants (notamment le PMI manufacturier), semble s'apprêter à rebondir. Du côté des valeurs, les investisseurs seront attentifs à Goldman Sachs, qui pourrait enregistrer des pertes avoisinant 2 milliards de dollars selon certaines rumeurs. Vers 15h15, les futures sur les indices S&P 500 et Nasdaq-100 s'accordaient respectivement 17,50 points à 833,25 pts et 17,50 pts à 1 112,00 pts.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont plongé en raison de l'inquiétude des investisseurs au sujet de la sévérité de la récession. Le NBER a annoncé officiellement en cours de séance que la récession avait débuté il y a un an. Les secteurs de la finance et de la distribution ont été les plus principales victimes du jour. La très influente analyste d'Oppenheimer, Meredith Whitney a indiqué que les banques pourraient supprimer 2000 milliards de lignes de cartes de crédit au cours des prochains mois. Le Dow Jones a perdu 7,7% à 8149,09 points. Le nasdaq composite a chuté de 8,95% à 1398,07 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique importante n'est attendue aujourd'hui.
Les valeurs à suivre
GOLDMAN SACHS
Goldman Sachs pourrait enregistrer une perte nette trimestrielle de deux milliards de dollars selon les informations du Wall Street Journal, qui cite des sources internes au groupe. Goldman Sachs, qui serait déficitaire pour la première fois de son histoire en tant que société cotée, connaîtrait alors une perte de cinq dollars par action. Jusqu'à présent, l'établissement a réussi le tour de force de rester bénéficiaire malgré les remous des marchés financiers, alors même que ses concurrents s'enfonçaient dans le rouge.
PALM
Le fabricant d'agendas électroniques Palm est attendu en forte baisse à Wall Street après avoir lancé un avertissement sur son chiffre d'affaires du deuxième trimestre, clos fin novembre, en raison de la dégradation de la situation économique. Le groupe table désormais sur des ventes comprises entre 190 et 195 millions de dollars. Les consensus Thomson Reuters s'élevait à 330,77 millions de dollars.
SEARS
Sears a enregistré une perte de 146 millions de dollars, ou 1,16 dollar par action au troisième trimestre, contre un bénéfice de 4 millions de dollars ou 3 cents par action un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, la holding de distribution a enregistré une perte trimestrielle de 90 cents par action, alors que le consensus Reuters tablait sur un trou de 49 cents par action. Le groupe américain a souffert de la baisse du chiffre d'affaires de ses principales enseignes.
STAPLES
Staples a publié des résultats trimestriels en baisse mais légèrement supérieurs aux attentes. Au troisième trimestre, le bénéfice net du numéro un mondial de la fourniture de bureaux a reculé de 43% à 156,7 millions de dollars, ou 0,22 dollar par action. Les comptes du groupe ont été affectés par des charges de restructurations et des charges liées à l'acquisition de Corporate Express. Hors éléments exceptionnels, le BPA s'est établi à 0,42 dollar, soit un cent de mieux que le consensus Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 35% à 7 milliards de dollars.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.