La Bourse de Paris évoluait en net repli mardi dans les premiers échanges, le CAC 40 cédant 2,11%, après la chute de Wall Street et Tokyo, dans un marché où les craintes de récession sont ravivées.
A 09H20 (08H20 GMT), l'indice vedette perdait 64,07 points à 3.015,49 points. Lundi, il avait subi une sévère correction, plongeant de 5,59% après la meilleure semaine de son histoire.
Mardi, l'indice nikkei a lâché 6,35%, plombé tout à la fois par la chute de Wall Street la veille, d'épouvantables statistiques économiques aux Etats-Unis et l'appréciation galopante du yen.
La veille, la Bourse de New York a replongé après cinq séances de hausses consécutives, à l'issue d'une journée marquée par l'annonce officielle de l'entrée en récession des Etats-Unis. Le Dow Jones a perdu 7,70% et le Nasdaq 8,95%.
"Les indices boursiers entament la semaine en fort repli, marqué par des statistiques d'activité en chute un peu partout dans le monde", constate Valérie Plagnol, directrice de la stratégie de CM-CIC Securities.
Le terme de récession a été officialisé lundi par le Bureau national de la recherche économique, qui a daté l'entrée en récession des Etats-Unis à décembre 2007 tandis que l'activité dans l'industrie est tombée à son plus bas niveau depuis mai 1982, selon l'indice ISM des directeur d'achats du secteur.
"L'indice ISM met en lumière une récession très douloureuse, qui aura des implications inquiétantes sur le marché de l'emploi et le taux de chômage publiés vendredi", explique de son côté James Knightley, économiste chez ING.
Dans ce contexte, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke a estimé qu'une nouvelle baisse des taux était certes possible, mais qu'une telle mesure touchait à ses limites et que la Fed risquait de devoir encore innover pour soutenir l'économie.
En zone euro, les Etats ont pris leurs distances lundi soir avec l'objectif fixé par Bruxelles d'un plan de relance économique de 200 milliards d'euros face à la récession, certains gouvernements se demandant si la barre n'a pas été fixée un peu haut.
Comme la veille, ArcelorMittal souffrait, chutant de 7,01% à 15,13 euros après avoir annoncé qu'il visait 1.400 "départs volontaires" dans les secteurs non productifs en France au début 2009.
Les parapétrolières étaient de nouveau malmenées à l'image de CGG Veritas (-7,37% à 10,31 euros) tout comme les bancaires. BNP Paribas perdait 4,80% à 38,10 euros.
Euler Hermes plongeait (-12,40% à 31,50 euros), l'assureur-crédit prévoyant une perte au quatrième trimestre.
Parmi les très rares valeurs qui résistaient, GDF Suez perdait 0,07% à 28,90 euros.