La Bourse de Paris s'enfonçait lundi en fin de matinée, le CAC 40 lâchant 2,46%, les investisseurs prenant leurs bénéfices après l'envolée de la semaine dernière et face aux sombres perspectives économiques.
A 12H11 (11H11 GMT), l'indice vedette perdait 80,27 points à 3.182,41 points après avoir ouvert à l'équilibre. Le volume d'échanges était très faible de 752 millions d'euros.
La place parisienne est repartie à la baisse après son envolée de la semaine dernière où elle avait enregistré la meilleure performance hebdomadaire de son histoire (13,24%).
Londres reculait de 2,40%, Francfort de 3,27% et l'Eurostoxx 50 de 2,97%.
La marché était une nouvelle fois plombé par les inquiétudes sur l'état de l'économie alors que de nombreux indicateurs seront publiés cette semaine.
Ces indicateurs "resteront très mal orientés", prévient la maison de courtage Aurel dans une note.
"En Europe, les attentes des investisseurs se concentreront sur la décision de la BCE" jeudi, détaille encore Aurel.
La Banque centrale européenne (BCE), qui a abaissé son taux directeur d'un demi-point à 3,25% début novembre, pourrait réduire son taux de 0,75 point, ou de 0,50 point si elle souhaitait conserver des munitions en cas d'aggravation de la récession.
Les banques étaient plombées alors que le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a affirmé dimanche que Bruxelles examinait avec rigueur le plan bancaire français, expliquant qu'il fallait prendre garde à ne pas introduire "des distorsions dans la concurrence".
Dexia reculait de 5,35% à 3,23 euros, BNP Paribas de 6,17% 40,65 euros, Crédit Agricole de 4,07% à 8,36 euros et Société Générale de 2,25% à 32,63 euros.
Les parapétrolières étaient en queue de peloton : CGG Veritas lâchait 8,55% à 11,77 euros, Technip 7,21% à 22,14 euros, Vallourec 3,65% à 80,40 et Bourbon 5,29% à 20,41 euros. Total reculait lui de 2,02% à 40,22 euros.
Samedi, l'Opep a décidé de maintenir ses quotas actuels de production.
ArceloMittal chutait (-7,42% à 17,35 euros). Le groupe, qui pourrait supprimer jusqu'à 9.000 emplois face à l'effondrement de la demande d'acier, doit faire le point lundi avec les syndicats sur l'impact en France de ces mesures envisagées.
Sanofi-Aventis était soutenu (+1,51% à 44,10 euros) par l'arrivée de son nouveau directeur général Chris Viehbacher, transfuge du laboratoire britannique GlaxoSmithKline.