La Bourse de Paris restait en très net recul mercredi après-midi, le CAC 40 cédant 2,37% dans un marché pénalisé par des prises de bénéfices après son ample rebond du début de semaine, ainsi que par de médiocres indicateurs américains.
A 15H55 (14H55 GMT), l'indice vedette perdait 76,06 points à 3.133,50 points, dans un volume d'échanges de 2,0 milliard d'euros, effaçant une partie des 11,39% regagnés lundi et mardi.
Londres abandonnait 1,46%, Francfort 1,65% et l'Eurostoxx 50 1,78%.
La Bourse de New York se repliait dans les premiers échanges, le Dow Jones cédant 0,88% et le Nasdaq 0,14%.
Aux prises de profits sur la quasi-totalité des secteurs, classiques après un rebond aussi rapide, se sont ajoutées dans l'après-midi des statistiques inférieures aux attentes aux Etats-Unis, confirmant la dégradation de la première économie mondiale.
Les commandes de biens durables ont ainsi chuté de 6,2% en octobre par rapport à septembre, signe du recul des investissements, tandis que les dépenses de consommation ont de nouveau baissé sur la même période, de 1,0%, soit leur plus important recul mensuel depuis septembre 2001.
Côté européen, le président de la Commission José Manuel Barroso a certes officialisé mercredi ses propositions de relance budgétaire, d'un montant de 200 milliards d'euros, mais les gouvernements ne les ont pas encore déclinées en mesures plus précises.
Peugeot (+2,50% à 14,32 euros), Renault (+0,24% à 16,92 euros) et Michelin (+4,56% à 35,54 euros) profitent de la perspective d'un plan français destiné notamment à soutenir le secteur automobile, et que le président français Nicolas Sarkozy devrait présenter d'ici une dizaine de jours.
Groupe Trigano (+8,88% à 3,68 euros) reste en tête du Service de règlement différé malgré la baisse de 46,3% de son bénéfice net lors de l'exercice 2007/08, les analystes ayant anticipé une dégradation encore plus marquée. Toutefois, le CM-CIC continue "de privilégier un scénario noir en 2009, avec un nouveau recul des marges".
Fimalac (+1,24% à 28,50 euros) profite de la "hausse surprise" de son résultat opérationnel courant en 2008/09, d'après le CM-CIC, "qui prouve la résistance de la profitabilité de l'activité de notation malgré un contexte adverse".