Net rebond attendu à Wall Street après deux séances particulièrement austères, au terme desquelles le Dow Jones a perdu plus de 10%, tombant à 7 552 points. Alors qu'aucun indicateur économique n'est attendu, le regain de confiance des investisseurs est notamment motivé par des rumeurs selon lesquelles la banque Citigroup pourrait se mettre en vente, ou céder de larges pans de son activité. Peu avant l'ouverture de Wall Street, les futures sur les indices S&P 500 et Nasdaq-100 étaient respectivement en hausse de 19,25 points à 767,50 points et de 18,50 points à 1 058,00 points.
Hier à Wall Street
Rien ne semble devoir arrêter la glissade de Wall Street. Entraîné dans l'abysse par les valeurs financières et celles liées aux matières première, le S&P 500 a retrouvé ses niveaux de 1997. Le Dow Jones a touché un plus bas de 5 ans et demi. Les statistiques économiques du jour (inscriptions hebdomadaires au chômage, indice de la Fed de Philadelphie et indice des indicateurs avancés) sont ressorties en deçà des attentes, alimentant l'angoisse des investisseurs au sujet de l'économie. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 5,56% à 7552,29 points. Le Nasdaq Composite a cédé 5,07% à 1307,12 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique n'est attendue aujourd'hui aux Etats-Unis.
Les valeurs à suivre
AIG
American International Group, l'ex numéro un mondial de l'assurance, serait en pourparlers pour vendre une participation de 49% au sein d'American Life Insurance Co (Alico) à un groupe emmené par un fonds souverain chinois, selon le quotidien financier japonais Nikkei. Le journal précise que l'assureur américain serait en négociations privilégiées avec le consortium emmené par la China Investment Corp. American Life Insurance Co opère dans plus de 55 pays dont le Japon, rappelle le Nikkei.
CITIGROUP
Après la dégringolade boursière de ces derniers jours, la direction de Citigroup est plongée en pleine réflexion afin de trouver une solution pour rompre le cycle baissier. En effet, l'action a été littéralement massacrée en bourse, avec une chute de 23% mercredi suivie d'une nouvelle baisse de 26% hier. Au total, le cours a perdu près de la moitié de sa valeur sur fond de craintes aiguês de la part des investisseurs. Plusieurs scénarios seraient envisagés par le management de la banque américaine.
DELL
Dell a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, malgré des ventes décevantes. Le fabricant d'ordinateurs a réalisé un bénéfice net en recul de 5% à 727 millions de dollars, soit 37 cents par action. Le consensus Thomson Financial a ainsi été dépassé de 6 cents. Les ventes ont reculé de 3% à 15,162 milliards de dollars, ce qui est inférieur à la prévision moyenne des analystes de 16,2 milliards. Cette publication a été marquée par l'amélioration de la rentabilité opérationnelle du groupe, son résultat opérationnel ayant progressé de 22% à 1,015 milliard de dollars.
GOLDMAN SACHS
Le titre Goldman Sachs a plongé sous le seuil de 53 dollars jeudi pour la première fois depuis son IPO il y a près de dix ans. Le titre a plongé jusqu'à un plus bas de 49 dollars avant de rebondir en deuxième partie de séance pour revenir à un niveau de 55,62 dollars. En octobre 2007, le cours culminait à 248 dollars. Symbole de l'impact de la crise financière sur les bancaires, Goldman Sachs a perdu 75% de sa valeur cette année. Mais la banque qui fut longtemps dirigée par Henry Paulson, l'actuel secrétaire au Trésor, est loin d'être la seule à faire les frais de la crise.
NIKE
Nike a relevé son dividende trimestriel de 9% à 0,25 dollar par action, contre 0,23 dollar auparavant. Le président du premier équipementier sportif mondial a expliqué que cette augmentation reflétait sa confiance dans les perspectives à long terme, un cash flow en pleine expansion et un solide bilan.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour… Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,…) et sur leurs perspectives à six mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.