La Bourse de Paris restait en baisse vendredi après-midi, le CAC 40 cédant 1,16% dans un marché incapable de se redresser après deux séances de lourde chute, malgré l'ouverture en rebond de Wall Street.
A 15H55 (14H55 GMT), l'indice vedette cédait 34,56 points à 2.945,86 points, dans un volume d'échanges de 2,8 milliards d'euros. Il avait plongé de 4,03% mercredi et 3,48% jeudi, pour terminer au plus bas depuis cinq ans et demi.
Londres reculait de 0,63%, Francfort de 0,49% et l'Eurostoxx 50 de 0,74%.
La Bourse de New York gagnait du terrain dans les premiers échanges, le Dow Jones progressant de 1,61% et le Nasdaq de 1,92%.
"Les marchés actions connaissent un nouvel accès de faiblesse", provoqué cette semaine par une salve d'indicateurs décevants montrant que "le ralentissement de l'activité s'accélère", résume dans une note Valérie Plagnol, stratégiste au Crédit Mutuel-CIC.
Dans le sillage des Bourses asiatiques, la place parisienne a pourtant profité en début de séance de l'afflux d'investisseurs opportunistes, en quête de bonnes affaires, un phénomène classique après chaque dégringolade des cours. Le CAC 40 a gagné jusqu'à 2,03% vers 10H00 GMT.
Mais aucune bonne nouvelle n'est venue nourrir ce mouvement, le principal indicateur du jour venant même confirmer la dégradation rapide des perspectives de croissance en zone euro, puisque l'indice composite des directeurs d'achat a atteint un nouveau plancher historique en novembre.
"Bien qu'une légère reprise technique puisse avoir lieu (...), la tendance court terme est orientée à la baisse", faute d'"électrochoc" susceptible de rassurer les investisseurs, estime Alexandre Le Drogoff, responsable de la recherche technique chez Aurel.
BNP Paribas (-3,81% à 35,11 euros) et Société Générale (-7,84% à 29,55 euros) effacent leur hausse de la matinée et pèsent sur la cote, malgré le rebond de leurs rivales japonaises à Tokyo et de Citigroup à Wall Street. Crédit Agricole (+2,64% à 7,18 euros) progresse cependant, à contre-courant.
Natixis (+3,73% à 1,39 euro) préserve lui aussi sa hausse, après un article de la Tribune affirmant que le groupe envisage de céder sa participation dans la société de conservation de titres CACEIS, filiale détenue à parité avec le Crédit Agricole.
Peugeot (-1,25% à 12,56 euros) et Renault (+2,11% à 15,23 euros), tous deux en forte hausse dans la matinée, réagissent de façon contrastée au retournement du marché.