La Bourse de Paris se maintenait en forte baisse jeudi en fin de matinée, le CAC 40 perdant 3,17% mais hésitant à s'installer franchement sous les 3.000 points, dans un marché malmené par les craintes de récession et de déflation.
A 12H10 (11H10 GMT), l'indice vedette cédait 97,86 points à 2.990,03 points, dans un volume d'échange de 1,250 milliard d'euros.
Depuis l'ouverture, le CAC 40 tourne autour des 3.000 points, un seuil déjà franchi au cours de deux séances cette année, les 24 et 27 octobre, mais qui n'a plus été enfoncé en clôture depuis mai 2003.
Après avoir rechuté de 4,03% la veille, le marché parisien a été une nouvelle fois déprimé par les plongeons de Wall Street et des Bourses asiatiques.
Les investisseurs sont de plus en plus soucieux des risques de récession et de déflation, sans cesse ravivés par de mauvais indicateurs.
Mercredi, la Réserve fédérale américaine (Fed) a revu en forte baisse ses prévisions pour l'économie des Etats-Unis, n'écartant pas la possibilité d'une contraction de l'activité l'an prochain, et a prévenu qu'un retour à la normale serait un chemin long et difficile.
Ces prévisions sont incluses dans un document annexé aux minutes de la dernière réunion de son Comité de politique monétaire (FOMC), tenue les 28 et 29 octobre, lors de laquelle son taux directeur avait été ramené au niveau très bas de 1,0%.
Dans ses commentaires, la Fed a de nouveau laissé entendre qu'elle pourrait le baisser encore davantage si nécessaire.
"Le scénario économique de la banque centrale est donc nettement plus négatif qu'il y a quelques mois", relève le courtier Aurel, pour qui "le durcissement des conditions de crédit pèsera sur la consommation et l'investissement des entreprises".
Dans ce contexte, le marché surveillera aux Etats-Unis la publication dans l'après-midi des demandes hebdomadaires d'allocations chômage, de l'indice composite de l'activité économique en octobre et de l'indice de l'activité économique dans la région de Philadelphie en novembre.
BNP Paribas est retombé dans le rouge (-2,06% à 35,50 euros) après s'être légèrement repris en début de séance.
Peugeot (-4,47% à 12,73 euros) et Renault (-6,98% à 14,80 euros) souffrent toujours de la déprime du secteur automobile.
Air France-KLM (-5,52% à 9,49 euros) pâtit d'un discours de prudence sur ses objectifs pour l'exercice 2008-2009.
Vivendi (+1,54% à 20,45 euros) figure parmi les rares valeurs qui résistent. Le PDG du groupe Jean-Bernard Lévy, cité par DowJones Newswires, a indiqué lors d'une conférence à Barcelone de "pas voir aujourd'hui de signe de ralentissement des ventes".