Le massacre continue sur le marché parisien : après une chute de 4,03% hier, le CAC 40 poursuit son plongeon aujourd'hui dans le sillage de New York, où le Dow Jones a clôturé sous les 8 000 points. Les compartiments automobile et bancaire sont tout particulièrement attaqués, entraînant la quasi-totalité des valeurs du CAC 40 dans le rouge. Partout en Europe, les craintes sur la santé de l'économie mondiale font des ravages sur les marchés. A la mi-séance, l'indice phare parisien cède 3,12% à 2 990,40 points, tandis que l'Eurofirst 100 perd 3,16% à 2 535,98 points.
Le cours d'Air France-KLM pique du nez à la mi-séance, avec une chute de 5,22% à 9,53 euros après la publication de résultats trimestriels en nette baisse. Le titre figure parmi les plus fortes baisses de l'indice CAC 40 alors que les investisseurs se détournent de la valeur, échaudés par le plongeon de près de 50% enregistré par le bénéfice net hors éléments non récurrents de la compagnie aérienne. Au deuxième trimestre, le transporteur franco-néerlandais a réalisé un résultat net part du groupe de 28 millions d'euros, en recul de 96,2%.
Vivendi (+ 1,76% à 20,495 euros) affiche l'une des seules progressions de l'indice CAC 40 alors que le groupe de divertissement devrait faire connaître sa décision concernant le devenir de sa participation de 20% dans NBC-Universal dans les deux ou trois prochaines semaines. «J'ai dit que nous ne pensons pas être des actionnaires à long terme de NBC Universal. Nous prendrons une décision d'ici deux à trois semaines», a déclaré Jean-Bernard Lévy, président du groupe lors d'une conférence organisée par Morgan Stanley, selon Reuters.
Emporté par les craintes d'une récession mondiale profonde, ArcelorMittal poursuit sa dégringolade. Le titre recule actuellement de plus de 10% à 13,58 euros, soit 73% de moins qu'au coeur de l'été. L'action a même touché un nouveau plus bas historique de 13,02 euros. Alors que l'industrie automobile américaine n'en finit plus d'agonir, les mauvaises nouvelles délivrées par Peugeot et Renault (réduction de la production, baisse des effectifs) confirment la brutalité et la rapidité avec laquelle le secteur automobile européen, un gros client d'ArcelorMittal, est touché par la crise économique.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30, ainsi que l'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois de novembre et l'indice des indicateurs avancés pour le mois d'octobre à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2525 face au billet vert.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Récession : elle se caractérise par une croissance négative pendant deux trimestres consécutifs. Il s'agit de la définition technique de la récession. Aux Etats-Unis, le bureau national de la recherche économique (NBER), l'organisme chargé de déterminer officiellement le début et la fin d'une période de récession utilise une définition moins restrictive. Il l'a défini comme une baisse significative et étendue de l'activité économique durant plusieurs mois, normalement visible dans le PIB, le revenu réel, l'emploi, la production industrielle et les ventes de gros et au détail.
croissance interne ou externe : Croissance organique (interne), croissance externe
La croissance est dite interne (ou organique) si elle résulte du développement de l'activité propre de l'entreprise.
Quant à la croissance externe, elle résulte d'un changement de périmètre de la société par acquisition ou rapprochement avec des sociétés concurrentes ou complémentaires qui permettent d'augmenter le volume d'activité.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.