La Bourse de Paris a terminé sur une lourde chute lundi, le CAC 40 lâchant 3,32%, dans un marché toujours aussi instable et peu actif, le G20 qui s'est tenu samedi à Washington n'étant pas parvenu à redonner confiance aux investisseurs.
L'indice vedette a plongé de 109,44 points à 3.182,03 points, dans un volume d'échanges très réduit de 3,575 milliards d'euros.
Londres a perdu 2,38%, Francfort 3,25% et l'Eurostoxx 50 a plongé de 4,87%.
Après s'être montré hésitant dans la matinée, le marché a creusé ses pertes en fin de séance dans le sillage de la Bourse de New York, elle-même chahutée par de mauvais indicateurs en début de séance.
Le sommet du G20 "ne sert à rien, c'est un rendez-vous manqué, qui a été repoussé à plus tard", note Yann Azuelos, gérant d'actions chez Meeschaert.
Le communiqué final du sommet contient surtout des déclarations générales et des grands principes: il proclame l'engagement des grands pays développés et émergents à relancer l'économie mondiale et à engager une réforme du système financier international.
Du côté des mauvaises nouvelles venant des Etats-Unis, l'indice de l'activité industrielle dans la région de New York a atteint un nouveau plus bas en novembre, selon l'enquête Empire State, même si le recul est un peu moins fort qu'attendu.
Par ailleurs, la production industrielle américaine a rebondi en octobre (+1,3%) par rapport au mois précédent. Toutefois, sous l'effet des ouragans Gustav et Ike, la Réserve fédérale américaine a revu à 3,5% son estimation de la baisse de septembre (au lieu de 2,8%), soit la plus forte chute mensuelle depuis février 1946.
Confirmant la tendance observée la semaine dernière, la place parisienne a de nouveau enregistré de faibles volumes d'échanges et reste par conséquent soumise à une forte volatilité, puisque le moindre ordre peut faire bouger les cours.
Du côté des valeurs, les bancaires ont notamment souffert de l'annonce par Citigroup de son intention de supprimer très rapidement jusqu'à 50.000 postes, souligne M. Azuelos.
Ainsi, BNP Paribas a plongé de 8,09% à 43,02 euros, Dexia a lâché 4,52% à 4,22 euros et Société Générale 0,91% à 37,50 euros.
La société de services informatiques Atos Origin a terminé dans le rouge (-0,33% à 18,03 euros), après s'être envolé dans la matinée, le groupe ayant nommé Thierry Breton à la présidence du directoire.
Le fabricant de yachts Rodriguez Group s'est littéralement effondré (-44,47% à 2,56 euros): son chiffre d'affaires lors de l'exercice décalé 2007-2008 est en chute libre.
Vallourec, numéro un mondial des tubes en acier sans soudure, a terminé en hausse de 1,67% à 85,19 euros. Canal+ aussi a terminé dans le vert (+0,21% à 4,76 euros).